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La reprise se précise. Porté par un cocktail de taux en baisse, de prix ajustés et d'un retour progressif de la confiance, le marché immobilier ancien sort lentement du tunnel. Les derniers chiffres du réseau Laforêt sont clairs : après deux années de tension, les acheteurs reprennent la main.
Depuis janvier, la demande a bondi de 8 % à l’échelle nationale, selon le dernier Billet de tendance du réseau Laforêt. Une dynamique d’autant plus notable qu’elle pèse déjà pour près de la moitié de la croissance enregistrée sur douze mois. Les régions concentrent l’essentiel de cette impulsion (+9 %), suivies par l’Île-de-France (+11 %) et Paris, plus timide, à +6 %. Mais derrière cette photographie, c’est une mécanique plus profonde qui semble à l’uvre : celle d’un marché qui retrouve des points d’appui.
La baisse des taux, amorcée discrètement fin 2024, s’est accélérée début 2025. À 3,19 % en moyenne (contre 4,2 % en décembre, CSA/Crédit Logement), le crédit immobilier devient plus digeste. Combiné à une baisse moyenne des prix de 0,3 % sur un an, il permet à de nombreux ménages de sortir de l’attentisme. D’autant que la négociation reste très présente : 86 % des ventes se font encore avec une marge, même si celle-ci s’est réduite (4,72 % en moyenne).Le cur du marché se repositionne. Le prix moyen d’une transaction est passé de 268 000 à 242 000 euros en trois ans, témoignant d’une recherche plus pragmatique, plus réaliste. Le mouvement est particulièrement visible sur les appartements, dont l’intérêt progresse de 18 % sur un an. Moins chers à l’achat, moins coûteux à entretenir, ils cochent les cases d’une génération d’acquéreurs plus attentive à ses charges que séduite par la seule surface.
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Une étude IFOP réalisée en mars vient confirmer ce sentiment. 53 % des Français anticipent une évolution positive du marché immobilier dans les douze prochains mois, un retournement significatif quand on se souvient que 65 % d’entre eux ne croyaient pas à une reprise un an plus tôt.Signe que les projets s’accélèrent : 13,5 % des répondants envisagent une acquisition dans les six prochains mois, contre seulement 9 % ayant concrétisé un achat dans les six derniers. C’est dans ce différentiel que réside le vrai moteur de la reprise : une confiance qui se traduit en acte.
Si le marché redémarre, il ne s’emballe pas. La hausse des transactions (+12 % sur un an) reste encadrée par des réalités structurelles : un stock de biens encore tendu, surtout à Paris (-5 % d’offres depuis janvier), des vendeurs qui n’ont pas tous intégré les nouvelles règles du jeu, et un pouvoir d’achat immobilier toujours limité par la fiscalité.Pour autant, la tendance est là. Les délais de vente s’allongent légèrement (98 jours en moyenne, +2 jours), mais traduisent aussi un marché plus sain, moins frénétique, où l’acheteur peut comparer, négocier, planifier. À Paris, la situation est même inversée : les délais raccourcissent, preuve que l’offre, bien que faible, trouve preneur quand elle est bien positionnée.Le « printemps immobilier » n’est peut-être pas une illusion. Mais il n’est pas non plus un retour au « monde d’avant ». C’est une forme de normalisation, où l’acheteur revient, mais avec des exigences, une stratégie, et une capacité de projection renforcée. Une demande plus qualitative, moins impulsive, qui redonne de la lisibilité au marché. Reste à savoir si l’offre saura suivre ce nouveau tempo.
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