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En un an, les prix ont progressé de près de 6% au niveau national. Le nombre de ventes atteint son record historique, porté par la province. Paris perd de son attrait.
Le marché immobilier créée à nouveau la surprise. Selon les chiffres des notaires publié le 27 mai, le nombre de ventes a atteint un record historique, avec 1,08 million de logements anciens vendus entre mars 2020 et mars 2021. Ce qui peut paraître étonnant vu le contexte de crise sanitaire. « Il y a quand même eu durant cette période 2,5 mois de confinement. Qui aurait pu prédire un tel rattrapage ? », s'étonne Thierry Delesalle, président de la commission des statistiques immobilières de la chambre des notaires de Paris. Ce record est surtout porté par Province, où 900.000 transactions ont été conclues sur 12 mois. Un niveau « jamais vu », selon le porte-parole des notaires. L'Île-de-France, bien que toujours dynamique, n'est plus vraiment moteur. Certes, les volumes y ont augmenté de 3% par rapport au premier trimestre de 2020. Mais les transactions ont reculé de 4% par rapport à la même période de 2019, et ont même chuté de 8% en 1 an. Le marché parisien a subi un fort ralentissement, avec 14% de transactions en moins sur un an. Au premier trimestre, les notaires ont enregistré 2% de ventes en mois par rapport à la moyenne des premiers trimestres de ces 10 dernières années. Assiste-t-on au début d'un départ massif de Parisiens vers la Province ? Les confinements dans des appartements souvent étroits, le manque d'espaces verts, l'essor du télétravail, la mise en veille de la vie culturelle parisienne... et le défaut d'entretien de la capitale mis en lumière par le mouvement #Saccageparis pourraient être autant de raisons qui poussent à retrouver une nouvelle qualité de vie hors d'Ile-de-France, à des prix plus doux.
Le nombre record de transactions va de pair avec une forte hausse des prix. L'indice Notaires-Insee des prix des logements anciens constate une progression de 5,9% sur le 1er trimestre 2021 par rapport au 1er trimestre 2020, après avoir affiché des hausses de 6,4% et 5,2% sur les précédents trimestres. Les maisons sont les biens dont les prix augmentent le plus, avec +6,5% en moyenne sur l'ensemble du territoire. Sur ce segment, l'Ile-de-France tire le marché à la hausse, enregistrant +7,1% sur le premier trimestre après +6,8% sur le précédent. A l'inverse, la progression du prix des appartements ralentit (+3,6% contre +6,1% au dernier trimestre 2020). « Du fait des confinements, nous avons enregistré des « stop and go » dans le marché, surtout en Ile-de-France, avec des afflux de dossiers puis plus rien », indique Thierry Delesalle. Le marché immobilier reste porté par des taux d'intérêt toujours très bas et un niveau record d'épargne, les Français ayant mis de côté 130 milliards d'euros de surplus en 2020.
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