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La Fédération Nationale de l'Immobilier vient d'attaquer en justice le site d'annonces immobilières PAP pour « dénigrement de la profession » et « exercice illicite de l'activité d'agent immobilier ».
La FNAIM, première organisation professionnelle des agents immobiliers, est en colère contre le site PAP, spécialiste de la vente entre particuliers. Dans un communiqué de presse, la fédération met en cause les propos tenus sur France Info en début d'année par la présidente du site, Corine Jolly. Selon la FNAIM, cette dernière aurait « dénigré ouvertement » la profession d'agent immobilier, « allant même jusqu'à répondre « Oui » à la question du journaliste « Voulez-vous la mort des agences ? » ». Ce qui met particulièrement en colère les agences, c'est le service lancé par PAP en janvier dernier. Baptisé « Mieux qu'une agence », il s'agit d'une offre de coaching à destination des particuliers pour les aider à vendre leur bien. Un package qui comprend « estimation du prix de vente, visite virtuelle en 3D, accompagnement personnalisé, filtrage des contacts notamment pour éviter les démarchages d'agents immobiliers » proposé au tarif fixe de 690 €.
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Selon l'organisation des agents immobiliers, le fait de proposer ce service constitue un exercice illégal de la profession. Le métier est en effet réglementé par la loi Hoguet : pour l'exercer, les professionnels doivent respecter des conditions strictes et obtenir la Carte de Transaction immobilière (carte T). Mais pour PAP, le service n'aurait au contraire rien à voir avec le métier d'agent immobilier, puisque le site ne se positionne pas en tant qu'intermédiaire. « PAP n'a pas de mandat de vente, et PAP n'est pas un intermédiaire entre le vendeur et l'acquéreur. Nous sommes très clairs : le vendeur réalise les visites et gère la négociation directement avec l'acquéreur ». La Fédération Nationale de l'immobilier attaque donc PAP en justice pour « préjudice moral » et « se réserve en outre le droit de solliciter la réparation de son préjudice économique ». Un acte que PAP voit comme une façon de vouloir « empêcher qui que ce soit d'innover sur le marché immobilier [...] et interdire aux particuliers de bénéficier de [ces] services. Pour quelle raison ? Au moins sur ce point, la FNAIM est claire : « pour défendre les agents immobiliers ». Le litige devrait être tranché le 20 juin par le Tribunal de Commerce de Paris.
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Il y a quelques mois, c'est un courrier du maire de Toulouse qui avait mis le feu aux poudres sur une thématique similaire. En félicitant la création d'un site de vente immobilière de particulier à particulier, Jean-Luc Moudenc avait pointé du doigt le montant des frais facturés par les agences immobilières. Ce qui n'avait pas manqué d'irriter la profession. En réalité, les agences immobilières et les sites de vente entre particuliers existent depuis le début d'Internet. Ces deux services reposent sur une réponse différente en fonction des demandes des vendeurs. S'adresser à une agence permet en effet aux particuliers de se décharger entièrement de la vente de leur bien : évaluation du prix, annonces, visites, négociations... Le service a néanmoins un coût, qui peut aller selon les professionnels entre 3 et 7% hors taxes du bien. Pour ceux qui souhaitent se passer d'agence, les sites Internet spécialisés comme PAP mettent en relation les vendeurs et les acheteurs. Si elle permet d'économiser les frais d'agence, la vente en directe nécessite cependant une implication plus forte pour réaliser soi-même le travail que l'agence effectue lorsqu'on lui donne mandat.
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