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Malgré deux confinements, le marché des maisons individuelles ne semble pas faiblir. La pression sur les prix augmente autour de nombreux centres urbains.
Le confinement du printemps et celui de l'automne ont-ils profondément rebattu les cartes des recherches immobilières ? Ces longues périodes de sorties limitées ont en tous cas pesé sur les citadins, qui vivent pour la plupart dans des appartements. Ils ont ainsi exprimé à plusieurs reprises leur envie d'habiter un logement plus spacieux, de préférence avec un jardin. Conséquence : les sites Internet de recherche immobilière ont constaté une forte augmentation des recherches de maisons. Mais il est encore trop tôt pour mesurer l'impact exact sur la structure de la demande. Au-delà de l'intention, certains projets ne se concrétiseront jamais. Soit à cause de critères économiques, le budget ne pouvant pas être réuni, soit parce que certains urbains ne se résoudront finalement pas à modifier leur mode de vie.
Reste que de nombreux citadins rêvent de retrouver un coin de verdure. Une étude réalisée pour le site Cadremploi avait déjà mis en lumière en 2018 que plus de 80% des cadres envisageaient de quitter la région parisienne, en recherche d'espace et de verdure. Deux ans et deux confinements plus tard, si beaucoup de particuliers n'ont pas encore pu réaliser leur rêve, un premier constat s'impose : le marché de la maison individuelle a moins ralenti que celui des appartements (-15% contre -18%), ce qui démontre qu'une certaine dynamique est conservée. Selon Christophe Boucaux, directeur général du pôle habitat de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) interviewé par Radio-Immo et Capital, les constructeurs de maisons constatent même une augmentation de la recherche de terrains, y compris pour des parcelles de 200 à 300 m2 proches de centres urbains qui trouvaient moins facilement preneur il y a encore quelques mois. Autre nouveauté : les particuliers demandent de plus en plus aux constructeurs que leur futur logement soit modulable, afin de pouvoir bien séparer l'espace de travail et celui de vie familiale. Sans nul doute, le télétravail est passé par là.
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Avec cette nouvelle demande, les prix des terrains aux abords de certaines agglomérations ont pris de la valeur. C'est notamment le cas autour d'Orléans, de Reims, d'Évreux ou de Nantes. Localement, les tarifs ont pu augmenter de 4 à 10% sur les produits les plus recherchés. Malgré le ralentissement du marché immobilier dans de nombreuses villes, la demande excède toujours l'offre en matière de constructions nouvelles. « En 30 ans, la surface moyenne des terrains a baissé de 30%. Dans le même temps, les prix des terrains ont augmenté de 30%. Les ménages doivent donc faire un compromis avec l'éloignement d'un bien par rapport aux services et au travail », explique Christophe Boucaux. Aujourd'hui en France, il faut compter en moyenne 80.000 euros pour l'achat d'un terrain et 170.000 euros pour la construction de la maison. Le budget global atteint donc 250.000 euros en moyenne, pour un pavillon de 120 m2 sur un terrain de 900 m2. Quelques régions, où la pression foncière est la plus forte, voient le prix du foncier peser encore plus dans le budget. Dans certaines villes de région PACA, le prix du terrain reste néanmoins abordable.