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L'ère des taux de crédit immobilier historiquement bas toucherait-elle à sa fin ? La hausse des taux relevée par l'Observatoire crédit logement semble aller dans ce sens. Selon les estimations de l'observatoire, en avril 2022, le taux moyen des crédits immobiliers a été de 1,27 % après 1,18 % en mars. Le record bas historique de 1,06 % atteint en décembre 2021 relève bien désormais de l'histoire ancienne. Car tout porte à croire que cette hausse sera loin d'être un épiphénomène dans une période de taux exceptionnellement bas.
Outre la hausse constante des taux moyens relevée chaque mois depuis le début de l'année, la perspective d'une hausse tendancielle tend à se confirmer. Principale cause de cela, le retour de l'inflation. Outre la flambée des prix, (+4,8 % sur un an en avril), impactant directement le pouvoir d'achat des consommateurs, les établissements bancaires répercutent également sur leurs clients la hausse qu'eux-mêmes subissent sur leur marché de refinancement. Par ailleurs, le contexte international anxiogène généré par le conflit russo-ukrainien n'incite guère à l'optimisme et à la confiance sur le long terme.
Les motifs d'inquiétude sont bel et bien présents, mais pour autant, le marché du crédit immobilier reste bien loin d'une éventuelle crise majeure et d'une envolée incontrôlée des taux. L'inflation est certes à l'origine de leur grimpée, mais elle reste très largement supérieure au coût effectif du crédit immobilier. Ce n'est donc pas ce coût qui peut poser un problème aux candidats à l'emprunt, mais bien l'accord du banquier, devant les dossiers présentant quelques faiblesses. Un constat partagé par l'Observatoire Crédit Logement :"[…] les emprunteurs modestes ou faiblement dotés en apport personnel rencontrent des difficultés supplémentaires pour accéder au crédit et le déplacement de la demande vers les tranches de revenus supérieures se renforce ».
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Pour ces candidats à l'emprunt aux dossiers jugés moins favorables, difficile de jouer sur l'allongement de la durée des prêts pour réduire le coût du prêt dans le temps. Voulant se prévenir de toute surchauffe du marché, la Banque de France a déjà sévèrement resserré les conditions d'octroi, notamment sur la durée (65,2 % des prêts sont octroyés sur 20 et plus, contre 30,2 % en 2021). Exit donc, les prêts à plus de 20 ans, sauf rares exceptions. Reste le levier de l'assurance emprunteur qui malgré ses atouts, ne rencontre toujours pas l'attention qu'il mérite. L'assurance de prêt immobilier a été ces quinze dernières années profondément réformée (lois Lagarde, Hamon, Bourquin…) dans le sens d'une ouverture du marché à l'avantage du consommateur.
En dissociant l'offre du crédit de sonassurance de prêt immobilier, le législateur a ouvert la voie à de nouveaux acteurs pour assurer de prêts immobiliers jusque-là chasse gardée du secteur bancaire. Ces offres, dites alternatives, par opposition aux contrats proposés par les groupes bancaires (près de 90 % du marché), s'avèrent être financièrement nettement plus avantageuses pour le consommateur. Dernier épisode en date, la loi Lemoine, qui permettra à compter du 1er juin 2022, de résilier à tout moment son contrat d'assurance (à partir du 1er septembre pour les contrats antérieurs). Une possibilité pour l'emprunteur de faire jouer la concurrence afin de réduire significativement les mensualités de son projet immobilier.
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