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Le marché du crédit immobilier semble retrouver un certain équilibre en ce mois de mars 2025. Les taux d'intérêt, qui avaient connu une hausse vertigineuse en 2023, poursuivent leur tendance baissière amorcée fin 2024. Mais cette évolution, bien qu'encourageante, s'inscrit dans un contexte toujours incertain qui pourrait rapidement remettre en question cette embellie.
Selon les dernières données de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux moyens des crédits immobiliers se situaient actuellement autour de 3,19% toutes durées confondues au mois dernier, marquant une baisse significative par rapport au pic de 4,20% atteint en décembre 2023. Cette tendance à la baisse se confirme sur l'ensemble des durées d'emprunt, avec des taux moyens de 3,07% sur 15 ans, 3,06% sur 20 ans et 3,16% sur 25 ans pour les meilleurs profils d'emprunteurs. Toutefois, nous sommes encore loin des niveaux historiquement bas de 2021 et 2022, inférieurs à 1%. Cette baisse progressive des taux a néanmoins permis de redonner un certain dynamisme au marché immobilier, avec une augmentation de la capacité d'emprunt des ménages. Se les estimations d'Empruntis, un emprunteur aux revenus mensuels de 2 500 € peut désormais emprunter près de 170 000 € sur 25 ans, contre 145 000 € à l'automne 2023, soit une hausse du pouvoir d'achat immobilier de plus de 17%.
Si la tendance actuelle semble favorable aux emprunteurs, plusieurs facteurs pourraient rapidement inverser la courbe des taux. Le contexte géopolitique tendu, notamment avec les récentes déclarations de Donald Trump concernant le désengagement potentiel des États-Unis de l'OTAN, a déjà provoqué des remous sur les marchés financiers. Comme l'explique Pierre Chapon, co-fondateur de Pretto, « cette hausse est directement liée au contexte international, qui provoque une hausse des différents taux (Swap 7 ans, OAT), notamment depuis l'annonce du retrait américain de la sécurité en Europe et la nécessité des pays de l'OTAN de réinvestir fortement dans leur propre défense ». Cette instabilité se reflète déjà dans les grilles de taux de certaines banques pour le mois d'avril, avec des hausses anticipées comprises entre 0,1 et 0,2 point. Par ailleurs, la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE) reste un facteur déterminant. Bien que la BCE ait procédé à une baisse de son taux directeur, passant de 2,75% à 2,5%, l'évolution future de sa politique dépendra largement des indicateurs économiques et de l'inflation dans la zone euro. Ainsi, la situation reste fragile et il n'est pas exclu que les taux repartent à la hausse dans les prochaines semaines.
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