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Avec la baisse des taux, le pouvoir d'achat immobilier des ménages réaugmente

La baisse continue des taux d'intérêt, impulsée par la politique monétaire accommodante de la BCE, a redonné un souffle au marché immobilier. Les primo-accédants, tout comme les investisseurs, bénéficient d'une conjoncture favorable où les taux historiquement bas facilitent l'accès au crédit. La réduction des exigences en matière d'apport personnel et la possibilité de négocier les prix sur des biens longtemps restés sur le marché renforcent encore l'attractivité du secteur.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par C Dulary | Publié le 29-10-2024 09:00  Photo : Shutterstock  
Avec la baisse des taux, le pouvoir d'achat immobilier des ménages réaugmente

Une conjoncture économique en faveur du marché immobilier

L'inflation dans la zone euro a enregistré une nette décrue ces derniers mois. Selon Eurostat, en septembre 2024, l'inflation annuelle a chuté à 1,7%, un niveau bien inférieur aux sommets atteints en 2022, où elle flirtait avec les 10%. Cette baisse permet à la BCE de maintenir une politique accommodante, en abaissant régulièrement ses taux pour stimuler l’économie. En France, l'Insee a rapporté une inflation annuelle de seulement 1,1% pour le même mois, illustrant le succès de ces politiques monétaires en matière de stabilisation des prix.

Cette maîtrise de l'inflation ouvre la voie à une politique de baisse des taux plus agressive. La dernière réduction en date, celle de 0,25% par la BCE, s’inscrit dans une série de diminutions successives qui ont débuté dès le milieu de l'année 2024. Les banques, anticipant ces décisions, ont ajusté leurs taux d’emprunt en conséquence, facilitant ainsi l'accès au crédit immobilier.

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Moins d'apport nécessaire

Les taux d'emprunt sur 20 ans ont ainsi de nouveau baissé, avoisinant désormais les 3,44%.
Les conditions de financement immobilier plus souples dynamisent particulièrement l’accès à la propriété pour les primo-accédants, ces acheteurs qui acquièrent leur premier bien immobilier. La Fédération bancaire française (FBF) a observé une forte augmentation de la production de crédits immobiliers durant l’été 2024. En juillet, le volume de prêts accordés a bondi à 11,3 milliards d’euros, comparativement à 8,1 milliards seulement en mai. « Chez CAFPI, nous constatons évidemment cette hausse de la production. Nos courtiers ont monté depuis le début de l’année 35% de dossiers en plus qu’en 2023 », précise Caroline Arnould, Directrice Générale de CAFPI.

Ce regain d’intérêt pour le crédit immobilier s'explique non seulement par des taux plus avantageux, mais aussi par des conditions d'emprunt moins contraignantes.

La part des primo-accédants pouvant emprunter s’est ainsi élargie en un an, leurs revenus moyens passant de 51.030 € à 48.973 €. « Pour un achat équivalent, en un an, les primo-accédants ont eu à emprunter à peine 1 000 € de moins en moyenne, illustre-t-elle, mais, en parallèle, les exigences sur l’apport ont été considérablement assouplies », explique Caroline Arnould. En effet, l’apport a diminué de près de 10 000 € entre septembre 2023 et septembre 2024. Si, en 2023, il n’était pas rare que les banques exigent un apport de 25% du prix d’achat, ces exigences ont été revues à la baisse en 2024, passant à une moyenne de 10 à 15%. Ce relâchement a permis d'ouvrir les portes de l'immobilier à une nouvelle génération d'acheteurs, souvent confrontée à des difficultés d’épargne dans un contexte économique incertain.









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