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Vous souhaitez rentabiliser votre investissement immobilier en louant votre bien sur Airbnb ? Attention à bien être dans les clous : règles d'urbanisme, nombre de jours de location, DPE, numéro d'immatriculation... Voici quelques éléments à bien vérifier avant de poster votre première annonce.
Tous les propriétaires de biens immobiliers en France peuvent, en principe, louer tout ou partie de leur logement sur Airbnb. Mais attention ! Certaines limitations s'appliquent, tant sur le plan légal que réglementaire. Ces restrictions concernent notamment les règles de copropriété : certaines ont purement et simplement banni cette activité. Dans ce cas, le propriétaire ne peut louer ni une pièce ni l'intégralité de son logement. Mieux vaut donc se renseigner avant d'effectuer des démarches. Dans certaines villes, la location meublée peut aussi nécessiter d'accomplir des formalités spécifiques auprès de la mairie. Les propriétaires doivent alors demander un numéro d'immatriculation, qu'ils doivent reporter sur les annonces postées sur la plateforme. Cette démarche peut être effectuée en ligne sur le site Service Public, pour les communes concernées.Les locataires peuvent aussi sous-louer leur logement, mais uniquement avec l'accord écrit de leur propriétaire. De même, le prix perçu pour cette sous-location ne doit pas excéder celui payé par le locataire principal. Le non-respect de ces conditions peut entraîner des sanctions légales.Mais attention, les logements dont la classe de DPE est G ne sont plus éligibles ! À moins d'être déjà loués sur Airbnb : dans ce cas, les propriétaires ont 10 ans pour atteindre au moins un DPE D. Voilà pour la théorie. En pratique, comme vous allez le voir, il existe de nombreuses autres restrictions.
La location de logements via des plateformes comme Airbnb est encadrée par une législation stricte en France. Ces règles, visant à réguler le marché immobilier et à protéger l'offre de logements pour les résidents permanents, varient légèrement selon les villes mais s’inscrivent dans un cadre national.De manière générale, la location de meublés touristiques est limitée à 120 jours par an (articles L324-1-1, D324-1 et les suivants du code du Tourisme). Cette restriction concerne les logements utilisés par leur propriétaire ou locataire à titre de résidence principale. Certaines exceptions existent, notamment pour les chambres d'hôtes, qui bénéficient de régimes particuliers. Depuis la nouvelle loi « anti-Airbnb » de novembre 2024, les maires peuvent décider d'abaisser cette limite à 90 jours par an.Pour les résidences secondaires, les conditions de mise en location sont encore plus exigeantes. En plus de respecter une durée maximale de 90 jours consécutifs par client, les propriétaires doivent souvent s'inscrire au répertoire Sirène de l'Insee et effectuer une déclaration en mairie. Dans les villes de plus de 200 000 habitants, comme Paris, les propriétaires sont encore soumis à des obligations supplémentaires. Et c'est probablement l'étape la plus compliquée à passer ! Une déclaration de changement d'usage y est en effet souvent requise pour les locations temporaires. Certaines municipalités imposent également une compensation en demandant aux propriétaires de transformer un local commercial en logement pour compenser la perte de surfaces habitables destinées aux résidents permanents. Dans la capitale, c'est presque chose impossible : la commercialité est devenue un véritable business, et les mètres carrés sont chers.En cas de non-respect des règles, les sanctions peuvent être particulièrement dissuasives. Le dépassement des durées autorisées expose les propriétaires à des amendes pouvant atteindre 50 000 euros. En cas de fraude avérée, les peines peuvent inclure jusqu'à 80 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
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Paris fait la chasse aux locations illégalesDepuis le 1er janvier 2025, Paris prévoit de nouvelles amendes pour les loueurs qui ne seraient pas dans les clous. Des sanctions qui pourront aller jusqu'à 100 000 euros en cas d'absence de changement d'usage et jusqu'à 10 000 euros si les propriétaires ne sont pas enregistrés. Il y a quelques mois, la mairie de Paris a intensifié sa lutte contre les locations Airbnb non conformes. Cette « chasse » s’est traduite par des contrôles accrus. L’objectif principal était de cibler les annonces ne respectant pas les limites légales de location ou omettant de s’enregistrer auprès des autorités locales.
Les revenus générés par les locations sur Airbnb, comme toute activité locative, sont soumis à une fiscalité spécifique en France. Ces revenus, considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), doivent être déclarés et sont imposés en fonction du régime fiscal applicable.Pour les propriétaires générant moins de 77 700 euros de recettes annuelles, ramenés à 15 000 euros à partir de cette année (188 700 euros pour les meublés de tourisme classés), le régime micro-BIC s’applique. Ce dispositif permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs (passé à 30 % en 2025), ou de 71 % pour les biens classés. Au-delà de ces seuils, les propriétaires basculent automatiquement sous le régime réel, qui les autorise à déduire les charges réelles liées à la gestion de leur bien, comme les frais d'entretien, les intérêts d'emprunt ou les travaux.En parallèle, les revenus locatifs sont soumis aux prélèvements sociaux, actuellement fixés à 17,2 %. Ils sont également intégrés au revenu imposable global du foyer et taxés selon la tranche marginale d'imposition. Par ailleurs, les locations de courte durée imposent la collecte de la taxe de séjour, reversée aux municipalités par Airbnb.Pour les personnes qui font de la location une activité professionnelle, il est possible de passer au statut de loueur en meublé professionnel (LMP) dans certains cas, notamment si les recettes annuelles excèdent 23 000 euros et représentent plus de 50 % des revenus du foyer fiscal. Ce statut offre certains avantages fiscaux, mais impose également des charges sociales plus élevées.
Quels logements sont interdits à la location sur Airbnb en 2025 ?Les logements classés G au DPE seront interdits à la location, et les logements classés F ou G devront être rénovés dans les 10 ans.Quels sont les risques en cas de non-respect des règles Airbnb ?Les sanctions peuvent inclure des amendes jusqu’à 80 000 € et un an d’emprisonnement en cas de fraude avérée, voire 100 000 euros à Paris.Faut-il déclarer les revenus Airbnb ?Oui, tous les revenus doivent être déclarés dès le premier euro, même en cas de faible montant.Est-il obligatoire de déclarer en mairie une location Airbnb ?Oui, dans les grandes villes et certaines communes, une déclaration en mairie est requise avec l’obtention d’un numéro d’immatriculation. Renseignez-vous avant de mettre votre première annonce en ligne.La sous-location est-elle permise sur Airbnb ?La sous-location est interdite sans l’accord écrit du propriétaire. Et si ce dernier est d'accord, le montant du loyer en sous-location ne peut excéder celui payé par le locataire principal.Quel est le plafond des revenus sous le régime micro-BIC en 2025 ?Le plafond passe de 77 700 € à 15 000 € en 2025.
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