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La tendance se poursuit : en un an, les prix parisiens ont baissé en moyenne de 1,8 %, selon les données du site Meilleursagents. 18 arrondissements, sur les 20 que compte la capitale, sont touchés.
La baisse des prix touche davantage les arrondissements centraux de la capitale, qui restent encore parmi les plus chers. Le 3ème arrondissement (Arts et métiers, Temple...) a baissé de 4,4 % en 12 mois et le 5ème (Sorbonne, Panthéon...) de 4%. Les appartements se vendent à des prix toujours très élevés, tournant autour de 12.700 euros par m2 en moyenne. Le 4ème arrondissement (Notre-Dame, Arsenal...) est frappé par un recul de 3,6% (13.544 euros/m2). Dans le 1er (Louvre...), les prix ont chuté de 2,5% (13.296 euros / m2). Les deux arrondissements les plus chers de Paris accusent eux aussi un fort recul. Dans le 6ème arrondissement (Saint-Germain-des-Près...), la baisse atteint 3,2% en moyenne. Le prix des appartements perd environ 25% de la valeur gagnée sur les 10 dernières années. Le 7ème (Invalides, tour Eiffel) est en recul de 1,8%. Les logements perdent eux aussi une part non-négligeable de la valeur créée sur la dernière décennie (12%). Mais les prix restent là aussi très hauts : il faut toujours débourser environ 14.700 euros / m2 en moyenne pour acheter dans ces quartiers, voire beaucoup plus pour un appartement d'exception. Une des explications avancées est l'absence des clients internationaux, ceux-ci étant moteurs des ventes de grandes surfaces en temps normal.
Dans les quartiers du sud de la capitale, plus familiaux, le recul est aussi visible et les acheteurs se font plus rares. Le 13ème arrondissement (Salpêtrière...) affiche une baisse de 2,3% en un an, quand la baisse des 14ème et 15ème (Montparnasse, Grenelle...) tourne autour de 3%. Dans ces deux arrondissements, le prix moyen au mètre carré oscille aux environs de 10.500 euros par mètre carré, alors qu'il se rapprochait doucement des 11.000 euros il y a tout juste un an. A l'Ouest de Paris, le 17ème arrondissement (Ternes, porte Maillot...) a reculé de 1,9% sur les 12 derniers mois. Le 16ème (Auteuil, Passy...) a également cédé 1,2%, même s'il figure parmi les arrondissements dont les prix ont le moins baissé. A l'Est, le 12ème arrondissement (Bercy, Picpus...) a reculé dans les mêmes proportions, et se maintient tout juste au-dessus des 10.000 euros / m2.
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Sur un an, peu de quartiers n'ont pas amorcé une baisse franche. Le 2ème arrondissement (Bourse, Grands Boulevards...) s'est pour l'instant globalement maintenu (-0,1%). Il affiche cependant un recul de 1,2% sur les 3 derniers mois, ce qui indique qu'il pourrait lui aussi basculer. Le 19ème arrondissement (Belleville, la Villette...) est le seul à avoir vu ses prix enregistrer une progression sur l'année écoulée (+0,5%). Il pourrait être le seul à se maintenir à moyen terme, la tendance sur le dernier trimestre ressortant à -0,2%.
Ce recul des prix de l'immobilier à Paris a lieu dans le cadre de la pandémie de covid19 et dans une période longue de restrictions sanitaires. Plusieurs facteurs s'entrecroisent et engendrent une baisse mécanique de la demande (fermeture des lieux de convivialité et de tourisme, absence des étrangers, essor du télétravail, besoins d'espace ressenti par une partie des habitants après des confinements...). Il est donc encore trop tôt pour savoir si cette tendance restera transitoire, ou si elle marque le début d'un retournement de marché. D'autant que sur une période plus longue, la hausse des prix immobiliers à Paris reste vertigineuse : +8,8% en moyenne en 2 ans, et +24,4% en 10 ans. Aujourd'hui, il faut encore débourser en moyenne 10.318 euros par mètre carré pour devenir propriétaire dans la capitale.
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