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À Paris, des loyers de plus en plus chers ?

L'immobilier parisien présente des caractéristiques uniques en France, tant en matière de transactions que de locations. Pour contenir l'emballement des loyers, la mairie de Paris a adopté le dispositif d'encadrement des loyers depuis 2019. Si ceux-ci stagnent actuellement, le montant des loyers des biens meublés repart à la hausse. Un phénomène qui s'accentue avec l'inflation.

Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 30-06-2022 07:40:00 | Publié le 30-06-2022 07:30  Photo : Shutterstock  
À Paris, des loyers de plus en plus chers ?

L'encadrement des loyers à Paris

Le dispositif avait déjà été testé entre 2015 et 2017. Comme l'analyse la mairie de Paris, cette première phase avait permis de stabiliser les loyers de la Capitale qui enregistraient jusqu'alors une hausse de 50 % en 10 ans, entre 2005 et 2015.

De nouveau rendu possible par la loi Elan (loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) de 2018, l'encadrement des loyers est en vigueur à Paris depuis le 1er juillet 2019.

En pratique, il concerne toutes les locations de logements : location nue ou meublée, résidence principale, habitation mixte (professionnelle et principale), bail mobilité, colocation. Seuls les HLM ne sont pas soumis à cette règle. Les bailleurs doivent se fier aux règles imposées par l'encadrement des loyers depuis 2019, pour toute première mise en location ou lors du renouvellement du bail. Les nouveaux loyers de référence servant de base de calcul pour fixer les loyers dans les « 80 quartiers de Paris regroupés en 14 secteurs géographiques », ont été publiés par arrêté le 1er juin 2022.

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Certains arrondissements parisiens enregistrent une baisse des loyers

Depuis quelques mois, on constate une stagnation, voire une baisse des loyers parisiens. En mars dernier, les Echos mentionnaient, en effet, une baisse de 0,8 % des loyers sur les 6 derniers mois, pour les nouveaux logements loués ou les relocations. Une situation que l'on doit, a priori, à un « effet Covid » sur le long terme, responsable d'une baisse de la demande de logements à Paris. Pour preuve, la tension locative dans la Capitale est actuellement estimée à 1,91 contre 7 à Lyon et 5 à Bordeaux et Rennes. À cela s'ajoute l'encadrement des loyers.

Les variations de montant des loyers entre septembre 2021 et mars 2022 sont inégales selon les quartiers. Selon la plateforme LocService qui a mené l'étude, c'est le 7ème arrondissement qui enregistre la plus forte baisse sur la période (- 2,46 % soit 40,9€/m²) suivi par le 2ème arrondissement (-2,3 % soit 40,5€/m²).




Les loyers et les charges grimpent à Paris du fait de l'inflation

Cette conjoncture ne semble toutefois que temporaire. Malgré la crise et l'encadrement des loyers, certains quartiers tirent leur épingle du jeu avec des loyers qui continuent de grimper : +1,7 % en 6 mois dans le 3ème arrondissement, à 40,7€/m², +1,8 % dans le 8ème arrondissement à 45,4€/m² et +3,2 % dans le 11ème arrondissement à 36,8€/m².

De même, le marché de la location meublée, en particulier haut de gamme, semble retrouver son dynamisme. La plateforme Lodgis, qui gère la location de quelque 8 000 biens, relève une hausse de 5,8 % du montant des loyers entre le T1 2020 et le T1 2022. Même tendance chez Book-A-Flat qui constate une hausse des loyers parisiens de l'ordre de 4,4 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. Une évolution due au retour des touristes et des locations saisonnières. Selon l'agence SGL, « Paris accueille plus de 50 millions de touristes » chaque année.

Dans les mois à venir, l'on peut s'attendre à une hausse continue des loyers à Paris en raison de l'inflation. Pour rappel, les bailleurs ont la possibilité de réviser annuellement les loyers (dans le respect des règles éventuellement imposées comme l'encadrement des loyers). Pour ce faire, ils se basent sur l'indice de référence des loyers, lui-même calculé à partir des prix à la consommation. Cela pourrait également avoir une incidence sur l'augmentation des charges.
Selon le Parisien, la ville compte 62 % de locataires et les loyers y sont 167 % plus élevés qu'en province.



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