Sortie le 7 novembre
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Uberisation : un terme utilisé pour la concurrence apportée par des applications Internet à l'encontre de professions règlementées comme les taxis. Au delà de « l'affaire UberPop », il soulève la question de la mutation profonde de notre société vers le numérique, dont le crowdfunding est une illustration marquante.
Le numérique révolutionne notre économie toute entière : Internet apporte la possibilité d'une mise en relation directe entre le client final et des produits et services, qui peuvent d'ailleurs être fournis par des particuliers (BlaBlaCar, LeBonCoin, AirB&B, Ebay). De nombreux métiers sont mis à mal par ce changement, et doivent opérer une mutation profonde pour s'adapter à cette troisième révolution industrielle. Aussi discutable que puisse être l'application Uber, son succès tient à une demande réelle des clients et une modification radicale de leurs habitudes de consommation à laquelle ne répondent pas les services traditionnels. La journaliste Mathilde Dagmé conclut d'ailleurs à ce sujet : « Plutôt qu'une critique construite d'une nouvelle économie, le terme d'uberisation sert davantage de fourre-tout désignant les craintes de plusieurs secteurs d'activité qui voient leur modèle de rentabilité bouleversé ».
Les sites de crowdfunding, qui proposent d'investir dans des PME et projets immobiliers directement sur Internet, sont une illustration de cette mutation vers le numérique. L'investissement dans l'économie réelle n'est en effet pas quelque chose de nouveau. Cette activité est cependant longtemps restée le monopole des banques et sociétés de gestion, la plupart du temps sous forme de souscription à des fonds d'investissement structurés. La législation de 2014 a permis d'ouvrir ce secteur, en rendant possibles les levées de fonds des entreprises directement auprès des particuliers via Internet. Un bouleversement au niveau du financement des PME et de l'investissement des particuliers. Le crowdfunding d'investissement est donc une nouvelle manière d'exercer un ancien métier de conseil, toujours très encadré par la loi sous le statut de Conseiller en Investissement Participatif (CIP). En la matière, seuls les sites immatriculés à l'ORIAS sont autorisés à exercer. Il faut donc s'assurer que la plateforme sur laquelle on souhaite investir est légale, en vérifiant qu'elle l'est bien. Bien loin d'une « uberisation », le financement participatif reflète la réelle évolution d'un métier ancien dans le contexte du numérique. Il permet d'élargir les choix d'investissement offerts aux particuliers, en les rendant encore plus autonomes dans la gestion de leur portefeuille et de leur patrimoine.
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