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Un club espagnol a annoncé avoir recruté David Barral au moyen de cryptomonnaies. Les monnaies virtuelles sont de plus en plus présentes dans le sport.
Le joueur de football espagnol David Barral, 37 ans, a rejoint le DUX Internacional de Madrid (anciennement Inter de Madrid), un club espagnol de troisième division. Jusqu'à là, rien d'exceptionnel. Sauf que dans un tweet publié le 15 janvier, le club a annoncé qu'il s'agissait de « la première signature de l'histoire réalisée en cryptomonnaies ». Pour le moment, ni le montant, ni la cryptomonnaie utilisée, ni aucun autre détail sur le versement n'ont été dévoilés. Cette « signature » correspond-elle au salaire, à une prime, à une commission d'agent... Le flou règne sur les modalités financières de l'arrivée du joueur, précédemment libre de tout engagement.
Le mystère qui drape ce contrat pourrait en réalité cacher un coup de communication, basé sur une stratégie marketing bien définie. Le club a en effet précisé que l'opération avait été rendue possible grâce à une société spécialisée dans l'achat et revente de Bitcoins et cryptomonnaies, qui s'avère être également son sponsor. Le Dux Internacional de Madrid est proche du secteur du numérique depuis peu. Le club a été racheté en juillet 2020 par la société de e-sport Dux Gaming, propriété de Thibaut Courtois (Real madrid), Borja Iglesias (Betis Séville) et Mario Alfonso Garrido (connu sur Youtube sous le nom de DjMaRiiO). Au moment de ce rachat, la société avait indiqué que son ambition était « de l'assister dans sa communication en la tournant vers un public jeune, digital et international », selon les propos rapportés alors par le journal l'Équipe. La communication autour de l'arrivée de David Barral sur fond de cryptomonnaies aurait du sens dans le cadre d'une stratégie de communication à l'échelle du groupe DUX. Comme le démontre d'ailleurs cet article, les actualités concernant les cryptomonnaies sont régulièrement reprises dans la presse. Grâce à cette annonce, le club de 3ème division espagnole a ainsi pu faire parler de lui, et mettre en lumière son sponsor et sa maison-mère auprès de ceux qui portent un intérêt aux nouvelles technologies et au e-sport.
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L'utilisation des cryptomonnaies dans le domaine du football, et du sport en général, n'est pas une nouveauté. La plupart du temps, les monnaies virtuelles y font irruption à l'occasion de campagne de communication et de partenariats avec des plateformes. Le premier à avoir adopté cette stratégie est un club amateur turc. En 2018, il avait annoncé avoir procédé au transfert d'un joueur au moyen de cryptomonnaies. Selon les informations de CNN Turquie rapportées alors par Le Point, la somme s'était élevée à 0.0524 bitcoin, soit environ 431 euros de l'époque. Le président du club avait clairement expliqué à la chaîne de télévision qu'il s'agissait d'une opération de communication : « Nous l'avons fait pour nous faire connaître dans le pays et dans le monde, et nous en sommes fiers ». En 2019, le club de football du Benfica Lisbonne annonçait accepter les paiements en cryptomonnaies pour l'achat de ses billets et produits dérivés, là encore en partenariat avec une plateforme spécialisée. Même chose aux États-Unis pour l'équipe de basket des Mavericks de Dallas (NBA), qui réalisent depuis des opérations de merchandising régulières en lien avec une autre plateforme de cryptomonnaies. L'opération la plus spectaculaire à ce jour est celle du joueur de football américain Russel Okung des Carolina Panthers, qui devrait commencer à percevoir cette année la moitié de son salaire annuel de 13 millions de dollars (11 millions d'euros) en Bitcoins. Toujours en partenariat avec une plateforme.
L'exemple de ces sportifs de hauts-niveaux pourrait être un indice qui démontre que le Bitcoins, ou d'autres cryptomonnaies, prennent leur essor et sont des monnaies d'avenir. Les particuliers sont toutefois invités à rester très prudents. Pour le moment, aucune cryptomonnaie n'est officiellement reconnue comme une « monnaie ». Avec peu de biens et de services achetables et des cours extrêmement variables, elles restent majoritairement spéculatives et donc très risquées. Entre fin décembre et fin janvier, le Bitcoin a par exemple progressé de 64% en 15 jours, pour chuter de 20 % les 2 semaines suivantes.
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