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Dans un rapport sur le financement des PME présenté à Washington, l'OCDE constate que les entreprises se tournent de plus en plus vers le financement participatif, malgré les taux très bas des crédits bancaires.
• Les PME se financent de plus en plus par financement participatif. • Les banques leur font moins de crédit, malgré les taux bas. • Les petites et les jeunes entreprises ont plus de mal à trouver un crédit auprès d'une banque.
En marge des réunions de la Banque Mondiale et du FMI à Washington, l'OCDE a présenté son tableau de bord du financement des PME de 46 pays. Bien que les taux des crédits bancaires restent très bas, l'organisme fait le constat d'une nette progression des « financements alternatifs ». Selon le rapport de plus de 200 pages, les prêts bancaires aux PME ont progressé moins vite que prévu. Ils ont même reculé en Europe. En parallèle, ce sont le crédit interentreprises et l'investissement dans les PME par l'intermédiaire du crowdfunding qui ont le plus fortement augmenté. L'activité est particulièrement intense en Chine, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Autrement dit, dans de nombreux pays les entreprises vont maintenant chercher des financements auprès des particuliers et des autres entreprises. « Les instruments alternatifs de financement connaissent un succès sans précédent auprès des PME, alors que la croissance du crédit bancaire aux PME ralentit. Nous devons continuer d'observer de près ces évolutions pour faire en sorte que les PME disposent des ressources nécessaires pour investir et contribuer à la croissance de la productivité », a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE. A lire également : Crowdfunding : un système qui a toujours plus de succès
L'OCDE, Organisation de Coopération et de Développement Économiques, est une organisation d'études économiques dont les 36 pays membres ont pour point commun une économie de marché et un système démocratique. On y compte notamment des pays de l'Union Européenne, les États-Unis, l'Australie, Israël, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et la Turquie.
Dans son rapport, l'OCDE souligne que certains types de PME peinent à trouver des financements : il s'agit des microentreprises (moins de 10 salariés), des entreprises innovantes, des start-ups et des jeunes entreprises. Pour les banques, ces entreprises présentent le profil le plus risqué : trop petites, trop jeunes, avec un concept dont le potentiel n'a pas été validé sur le marché, et/ou sans actifs qui pourrait garantir le crédit. De même, les PME qui souhaitent financer leur croissance par des embauches, de la communication ou le recours à des services peuvent se voir refuser un crédit traditionnel, faute de pouvoir donner quelque chose en garantie à la banque. Pour comprendre ce phénomène, il faut voir que les banques sont de plus en plus réticentes à faire crédit lorsqu'il ne s'agit pas de financer l'achat d'un actif possédant une valeur marchande (machine, entrepôt...). En effet, en cas de problème, les banques préfèrent pouvoir faire saisir le bien et le revendre afin de récupérer leur argent. C'est donc mécaniquement que les PME se tournent vers d'autres entités capables de leur prêter de l'argent ou d'investir en capital, notamment par le biais du financement participatif. Finalement, le portage du risque semble de moins en moins assumé par les banques : a l'inverse, les particuliers et les entreprises avec une trésorerie excédentaire (donc l'économie réelle), qui montent en puissance.
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L'organisme le rappel : les PME constituent « l'épine dorsale » des économies. Il est donc indispensable que les États veillent à ce qu'elles puissent se financer, notamment dans le contexte de mutation technologique que nous vivons actuellement. « Les décideurs de tous les pays ont un rôle clé à jouer pour mettre à la disposition des PME une plus large panoplie d'instruments de financement. Nous nous félicitons de constater que les initiatives politiques prises par le gouvernement chilien portent leurs fruits, et ont permis d'améliorer l'accès des PME au crédit et au financement par apport de fonds propres, et de réduire les retards de paiement », a ajouté M. Marcel. L'OCDE indique également observer que les États ont fait des efforts pour aider les PME à trouver des financements alternatifs, notamment en appuyant le développement des Fintechs et des garanties de crédit. L'organisme dit « s'attacher à élargir encore le socle de données sur l'accès des PME au financement et à aider les pays à améliorer leurs politiques publiques en la matière. »
A lire également : • L'intégralité du rapport de l'OCDE sur le financement des PME (en anglais) • Affaire Terlat : premier écueil du crowdfunding immobilier