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La fiche de paie est un document juridique devant refléter fidèlement la situation d'un salarié au cours d'un mois de paie. Il peut être très compliqué de comprendre ses différentes rubriques et le bulletin simplifié entré en vigueur en Janvier 2018 n'a pas vraiment changé la donne. Voici quelques clés pour bien le comprendre.
Le salaire brut correspond à l'ensemble des sommes perçues par le salarié en contrepartie de son travail. Il s'agit du salaire de base, des heures supplémentaires ou complémentaires, des primes, de l'indemnisation des congés payés et des absences maladie le cas échéant. Le net à payer avant impôt sur le revenu correspond au salaire à percevoir par le salarié avant déduction de l'impôt sur le revenu. Depuis le 1er janvier 2019, celui-ci est désormais directement prélevé sur le salaire . Le net imposable est celui comprenant : • les contributions sociales qui ne sont pas déductibles de l'assiette de l'impôt sur le revenu (CSG/CRDS); • la part patronale de mutuelle ainsi que la part salariale de mutuelle facultative; • les indemnités maladies (IJSS); • les diverses retenues : avantages en nature, titres restaurant etc. Il est aussi appelé salaire net fiscal. Le net à payer est donc le montant que le salarié va recevoir réellement sur son compte bancaire après déduction de l'ensemble des charges sociales, des cotisations de mutuelle et de prévoyance, et de toutes les retenues diverses comme les tickets restaurant.
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Voici les étapes qui permettent de passer de la rémunération brute au salaire net. • Déduire les cotisations sociales pour obtenir le « net imposable » (environ 23% du salaire brut). Il s'agit des retenues en faveur de la maternité, du chômage et de la maladie ; • déduire ensuite du net imposable les retenues diverses (titres restaurants, indemnité transport etc), ainsi que la CSG/CRDS : ce qui vous donne le « salaire net avant impôts » ; • déduire de ce « salaire net avant impôts » le montant du prélèvement à la source correspondant à l'impôt sur le revenu à payer ; • vous obtenez le salaire net à payer, celui qui sera réellement versé.
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La rémunération brute est soumise au prélèvement des charges sociales. Celles-ci correspondent à la fois aux cotisations et aux contributions sociales. Il s'agit de ne pas les confondre car leur objectif est différent. En effet, les cotisations sociales ont pour objectif de financer la protection sociale des salariés. En revanche, les contributions sociales sont affectées à un projet déterminé comme le financement de la sécurité sociale via la collecte de la CSG et de la CRDS. Certaines cotisations sociales sont supportées à la fois par le salarié, d'autres uniquement par l'employeur. C'est pour cette raison que le bulletin de paie comprend deux colonnes : « taux patronal » et « taux salarial ».
Dans certains cas, le salaire peut faire l'objet d'exonération de cotisations sociales. C'est par exemple le cas de la participation aux bénéfices distribuée aux salariés.
Depuis le 1er janvier 2019, c'est l'employeur qui collecte l'impôt sur le revenu au profit de l'Etat. La somme prélevée sur le bulletin de paie n'est pas payée par l'employeur, il joue simplement un rôle de collecteur. Le montant d'impôt prélevé à la source qui est affiché sur le bulletin de paie résulte du calcul suivant : montant d'impôt prélevé à la source = salaire net imposable x taux de prélèvement. Ce taux de prélèvement est transmis à l'entreprise par l'administration fiscale. Même si un salarié en fait la demande, l'employeur ne doit jamais le modifier.
Pour comprendre ce que coûte réellement un salarié à une entreprise, il ne s'agit pas seulement de regarder le salaire brut inscrit au contrat de travail. En effet, il est impératif de prendre en compte plusieurs éléments : • le salaire brut • le salaire « super brut » (salaire brut + cotisations patronales) • les charges patronales et salariales (c'est-à-dire la fraction de salaire super-brut prélevée par les organismes de protection sociale). Ainsi vous pouvez déterminer le « total chargé », qui correspond au montant dépensé par l'employeur pour chacun de ses collaborateurs. Pour calculer ce coût réel, appliquez la formule suivante : salaire brut inscrit au contrat + cotisations patronales – cotisations salariales. Malgré la complexité des calculs de paie, avec quelques connaissances, le bulletin de paie devient tout de suite plus facile à analyser et à comprendre !
Pour aller plus loin : Quel est le vrai coût d'un salarié pour une entreprise ?