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Les femmes continuent de gagner 15,5% de moins que les hommes, selon les données Eurostat. Pour la newsletter féministe « Les Glorieuses », cela revient à dire qu'elles vont travailler bénévolement entre le 4 novembre et la fin de l'année.
Les inégalités salariales entre hommes et femmes ne tendent pas à se réduire. D'après la newsletter Les Glorieuses, fondée en 2015 par l'économiste franco-canadienne Rebecca Amsellem, si l'on considère la différence moyenne de rémunération à âge et poste égal, « les femmes en France commencent à travailler bénévolement » à compter du 4 novembre à 16h16 et jusqu'à la fin de l'année. Cette date a été calculée en prenant en compte l'écart de rémunération entre hommes et femmes constaté par le baromètre européen Eurostat. Selon ces données, le salaire horaire brute moyen des femmes en France est inférieur de 15,5 % à celui des hommes. Un chiffre qui s'est dégradé en 4 ans (15,1 % en 2016). Le calcul des inégalités salariales ne fait pas consensus. Néanmoins, à emploi et âge équivalents, l'écart de rémunération en fonction du genre est important quelle que soit la méthode employée. Selon l'INSEE*, qui se base uniquement sur les salaires des entreprises privées, les femmes gagnent en moyenne 18,5 % de moins que les hommes. Pour l'OCDE*, l'écart de rémunération est de près de 10 %.
Si l'on s'en tient à la tendance actuelle d'évolution des écarts de rémunération, il faudra attendre l'année 2234 pour que les salaires des femmes soient équivalents à celui des hommes à situation égale. Il reste donc beaucoup à faire pour améliorer les choses. Selon un sondage réalisé par Les Glorieuses, 98 % des femmes et 88 % des hommes interrogés pensent que ces écarts de salaires injustifiés sont « une honte ». Plus de 8 femmes sur 10 estiment que la loi devrait obliger les entreprises de plus de 50 salariés à disposer d'une personne « référente égalité salariale ». La loi PACTE a fait un pas en avant en imposant un certain degré de transparence pour les grandes entreprises. Depuis 2019, elles doivent communiquer sur leur grille de salaires, en affichant l'écart de rémunération existant entre les dirigeants et la moyenne des salariés. Elles sont aussi obligées de publier le salaire médian pratiqué dans l'entreprise. Pour mémoire, le salaire médian et celui pour lequel la moitié des salariés perçoivent une rémunération plus élevée et la moitié un salaire moins élevé. Cette donnée peut permettre à chaque employé de se situer. La loi sur l'égalité professionnelle impose également d'évaluer la politique des entreprises en matière de parité, et peut donner lieu à des sanctions financières en cas de non-respect.
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Les Glorieuses viennent de lancer une pétition en faveur d'un « plan de relance économique féministe ». Le projet se développe en cinq points, dont notamment : - Le soutien à l'instauration d'un congé paternité équivalent à celui du congé maternité. Cette étape de la vie étant souvent considérée comme pénalisant dans l'évolution de la carrière des femmes. - Le conditionnement de l'accès des entreprises aux marchés publics, aux subventions et au prêt garantie par l'État au respect de l'égalité salariale - La valorisation des salaires dans les métiers fortement féminisés, comme ceux de la santé, de l'éducation, de l'assistanat...
➸ Salaire médian / salaire moyen : une différence de 20%
➸ Et si le confinement jouait en faveur d'un plus long congé paternité ?