Sortie le 7 novembre
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Comment devenir rentier et atteindre l'indépendance financière ? Voici les démarches nécessaires pour vivre de ses investissements.
- Les 2 questions à se poser pour devenir rentier : 1/ De combien avez-vous besoin pour vivre ? 2/ Quel est l'état actuel de votre capital et quelle sera sa probable évolution ? - Évaluer le rendement de vos placements ou le capital nécessaire - Les dépenses contraintes à prendre en compte dans son calcul - Combien faut-il prévoir pour les dépenses courantes ? - Protection sociale du rentier : attention à la taxe PUMa ! - Combien faut-il avoir de côté pour être rentier ? - Peut-on être rentier et vivre à l'étranger ? - Comment se passe la retraite d'un rentier ?
Devenir rentier, c'est vivre de revenus autres que ceux procurés par un travail. Il peut s'agir de revenus issus de la location de biens immobiliers ou d'investissements financiers (dividendes). Le niveau des revenus nécessaires pour arrêter de travailler dépend du train de vie de chacun. Voici les 2 principaux éléments auxquels vous devez penser pour savoir si vous pouvez vivre d'une rente, et à quelle échéance. 1/ De combien avez-vous besoin pour vivre ? Vous devez calculer la somme dont vous avez besoin aujourd'hui pour vivre. Pour cela, regardez combien vous avez dépensé en moyenne par mois sur les 2 dernières années. Étudiez chacune des dépenses pour évaluer si elles peuvent être majorées ou supprimées une fois rentier. Anticipez également l'évolution des prix et le quotidien que vous aurez une fois que vous serez devenu rentier. Pensez à prendre en compte les impôts et taxes, dont vous serez toujours redevable du fait de vos produits financiers ou investissements locatifs. Préférez une estimation haute afin de ne pas sous-estimer le capital dont vous aurez besoin. Mieux vaut effectuer un calcul prudent. Par exemple, vos dépenses liées à votre mutuelle vont sûrement augmenter, du fait de votre changement de statut (voir plus loin notre paragraphe consacré à la protection sociale). En revanche, vous devriez dépenser moins en frais de déplacement, sauf si bien sûr vous profitez de votre temps libre pour beaucoup voyager ou vous déplacer. Une fois que vous avez déterminé le budget mensuel dont vous aurez besoin pour vivre, il faut estimer le montant du capital qu'il est nécessaire de placer pour l'obtenir. 2/ Quel est l'état actuel de votre capital et quelle sera sa probable évolution ? Faites le point sur votre épargne et capital. Vous devez ensuite estimer son évolution année par année, en fonction des rendements prévus. Selon le type de placement dont vous disposez (immobilier, livrets d'épargne, PEA, assurance-vie mutlisupport et fonds en euros, etc.), une marge d'incertitude doit être prise en compte. Partez ici sur une estimation basse afin de ne pas avoir de mauvaise surprise.
Il s'agit de l'un des éléments clé qui va vous permettre de déterminer si vous pouvez devenir rentier et à quelle échéance. Très schématiquement, et pour comprendre le mécanisme sans prendre en compte pour le moment les nombreux paramètres qui peuvent se glisser dans l'équation (impôts, inflation, crédits...), le montant du capital nécessaire correspond à la somme annuelle nette dont vous avez besoin, divisée par le rendement net annuel. Si vous avez besoin de 2000 euros pour vivre et que vos placements vous rapportent 3% nets par an (hors inflation), il vous faudra placer un capital de 2000 x 12 / 3 % = 800.000 euros. Cette formule peut être tournée de manière à évaluer le taux de rendement nécessaire à partir du capital et du montant de la rente, ou pour estimer le montant mensuel que vous pourrez toucher à partir d'un capital et d'un taux d'intérêt. Imaginons que vous disposez d'un capital de 500.000 euros à placer et que vous avez besoin de 2000 euros nets par mois pour vivre. Hors inflation et impôts, vous aurez besoin de : 2000 x 12 = 24.000 euros par an. Le taux de rendement net de nos placements devra donc atteindre 24.000 / 500.000 = 4,8% nets par an.
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Comme indiqué plus haut, de nombreux paramètres sont à prendre en compte dans ce calcul. À commencer par l'inflation, c'est-à-dire la hausse des prix d'une année sur l'autre. Le pouvoir d'achat de 2000 euros nets mensuels aujourd'hui n'est pas équivalent à celui du même montant après 10 ans de hausse des prix. Le deuxième paramètre à prendre en compte est la fiscalité qui va être liée aux dividendes, plus-values ou aux revenus locatifs générés. Peu de placements sont exonérés d'impôt : les dividendes boursiers, les investissements immobiliers en direct ou au travers de sociétés civiles de placements, les gains sur les cryptomonnaies sont imposables. Le 3ème point à ne pas négliger, est le fait qu'en l'absence de cotisations sociales liées à l'exercice d'un emploi, il n'est pas possible de toucher une retraite ni de bénéficier de la sécurité sociale. Il faut donc en tenir compte dans ses calculs. Le quatrième point à anticiper est le montant des crédits à souscrire pour atteindre ses objectifs, et les échéances qui leur sont liées. Un revenu de 2000 nets peut vite être plombé si des mensualités de 1000 euros sont prélevées chaque mois pour rembourser un crédit. Enfin, le dernier paramètre à évaluer pour espérer atteindre une liberté financière est l'ensemble des frais et risques générés par les placements visés. Les frais peuvent être assez lourds en immobilier locatif. Les revenus fonciers sont imposés, l'entretien nécessite des travaux, les copropriétés demandent de payer des charges, sans oublier les frais de gestion locative. Il existe aussi un risque de vacance, qui fait qu'entre 2 locataires plus aucun loyer n'est perçu. Le gain à la revente dépend quant à lui de l'évolution du marché immobilier, qu'il est impossible d'anticiper à long terme. Du côté des placements financiers, c'est le risque de perte en capital qui est majeur. Il est indispensable de diversifier ses placements afin de ne pas souffrir en cas de baisse des marchés financiers. D'autant que ces dernières années, les valeurs financières ont beaucoup fluctué. Nous l'avons constaté lors de la crise du COVID ou au début du conflit en Ukraine. C'est aussi le cas avec le marché des cryptomonnaies, qui subit des hausses et baisses phénoménales et qui, à l'heure actuelle, n'a que très peu de possibilités de générer du rendement autrement que par le trading, le staking restant assez limité.
Il est très difficile de répondre à cette question car tout dépend de la situation personnelle et du niveau de vie. Certaines personnes peuvent se contenter du RSA pour vivre (quelques centaines d'euros par mois), mais elles sont minoritaires, et ne sont souvent pas dans cette situation financière par choix. À l'inverse, il est inconcevable pour d'autres de vivre avec moins de 5.000 euros nets par mois. Tout cela va dépendre des habitudes de dépenses, du nombre de personnes au sein de la famille, des crédits en cours et de ses objectifs (voyager, acheter une maison, habiter à l'étranger...). Attention, car les dépenses courantes sont aussi susceptibles d'évoluer au cours de la vie. Par exemple, pour les couples dont les enfants sont amenés à poursuivre des études supérieures privées, les dépenses peuvent être multipliées par 2 ou 3 à cette période.
Lorsqu'une personne devient rentière, elle doit souvent souscrire à titre individuel à la sécurité sociale. La situation fait que le rentier n'a plus d'employeur pour cotiser en son nom pour sa protection sociale. De plus, lorsque les personnes qui vivent de leurs rentes disposent d'un revenu fiscal de référence important, elles ne peuvent pas se rattacher à la sécurité sociale d'une autre personne sous statut d'ayant-droit. La somme dépensée pour la protection sociale est donc plus importante : environ 8 % par an du revenu fiscal de référence. Là encore, il faut anticiper une éventuelle évolution de la législation et majoration de ce taux. Penser à la sécurité sociale est important lorsque l'on devient rentier. Sans elle, toutes les dépenses de maladie devront être directement réglées : médecin, médicament, hospitalisation, chirurgie, lunettes... Or, les montants peuvent vite devenir astronomiques. Pour certains rentiers, la protection sociale peut même être obligatoire. Depuis 2016, la « taxe PUMa » (Protection Universelle Maladie) est prélevée lorsque le contribuable touche l'équivalent de moins de 20% du montant du PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) en revenus salariaux (8798 € pour 2023) mais plus de 50% de ce même montant en revenus patrimoniaux, soit plus de 21.996 euros de revenus immobiliers ou financiers. Les personnes retraitées et celles inscrites à Pôle emploi sont exonérées. Cette « » est destinée aux résidents fiscaux français. L'URSSAF leur adresse un courrier à l'automne leur demandant de régler l'équivalent de 6,5% maximum du montant des revenus de leur patrimoine immobilier et financier, dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (soit 351.936 euros en 2023). Ce taux est en effet dégressif à mesure que les revenus augmentent selon la formule de calcul suivante : Montant de la taxe PUMa = 6,5 % x (Revenus patrimoniaux – 0,5 x Pass) x [(1 – revenus professionnels / (0,2 x Pass)]. Par exemple, pour un revenu mensuel de 2500 € intégralement issus de l'immobilier ou des placements financiers, les revenus annuels s'élèvent à 30.000 euros et sont donc supérieurs à 50% du PASS. Dans le cas où un revenu professionnel de 1000 euros pour l'année est également perçu, la taxe à payer est donc de : Taxe PUMa = 6,5% x (30.000 – 21.996) x [1 – (1000 / 8798)] = 6,5% x 8004 x 1-0,1136 = 461,16 euros Toutes les modalités et conditions de la Taxe Puma sont disponibles sur le site de l'URSSAF. Combien faut-il avoir de côté pour être rentier ?
Gagner son indépendance financière ne se fait pas du jour au lendemain. Voici le capital nécessaire pour obtenir certains niveaux de rente. Pour pouvoir disposer de 500 euros nets par mois, il faudrait placer au moins 200.000 euros d'épargne au taux de 3% net annuel. Pour obtenir 1000 euros, le montant à placer au même taux passe à 400.000 euros. Il faut donc 800.000 euros pour obtenir 2000 euros et 2 millions d'euros pour obtenir 5000 euros nets par mois (avant impôt sur le revenu). Si les taux d'intérêt passent à 5%, les montants à placer sont moindres. L'on parle de 120.000 euros pour un revenu mensuel de 500 euros, 240.000 euros pour 1000 euros de revenus par mois, 480.000 pour 2000 euros et 1,2 million d'euros pour obtenir 5000 euros. Le tout est donc de choisir les bons supports d'investissement. Évidemment, plus le taux d'intérêt est haut, moins la somme à placer est importante. Mais il faut aussi retenir que plus ces taux sont élevés, plus les risques le sont également. Ainsi, un placement financier qui présente un taux théorique de 7% par an risque de voir son rendement beaucoup fluctuer d'une année sur l'autre et soumet en général à un risque de perte en capital. L'immobilier reste moins exposé, mais il faut là aussi choisir un ou plusieurs biens avec des emplacements de premier ordre qui permettent d'envisager une demande locative optimale et d'éviter les risques de vacance locative. Les immeubles de rapport, la location meublée non professionnelle (LMNP) peuvent par exemple être une bonne solution. L'important est donc de mettre en place une bonne stratégie d'investissement pour bien placer son argent. Si le recours à un prêt immobilier est possible pour l'achat de biens locatifs ou de SCPI, il est toujours nécessaire de disposer d'un capital de départ. Enfin, l'emprunt est beaucoup plus limité, et très risqué, pour les placements financiers.
C'est possible, mais cela nécessite d'étudier d'encore plus près la fiscalité et les systèmes de cotisation en cas de séjour permanent ou régulier à l'étranger. Parfois la situation sera très avantageuse, et parfois non. Il ne faut pas oublier que les revenus de source française sont imposables en France, même si l'on habite à l'étranger de façon permanente. Si vous êtes expatrié à Dubaï mais percevez par exemple des revenus d'une société civile de placement immobilier (SCPI), les gains seront fiscalisés en France.
Tout dépend bien sûr de l'âge auquel le rentier a interrompu son activité professionnelle. La retraite est calculée en fonction du nombre de trimestres travaillés au cours de sa vie. Pour une activité professionnelle interrompue avant 40 ans et ayant duré moins de 20 ans, il est fort probable que la retraite touchée soit inférieure au minimum vieillesse. Le montant de la retraite se calcule cependant au cas par cas, tant les estimations sont différentes en fonction des emplois exercés et des salaires perçus. Il est aussi nécessaire d'avoir à l'esprit que les droits et modes de calcul sont valables à court terme, et sont voués à évoluer dans le temps.
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Article intéressant. Je me pose également la question de comment dépenser son capital investi au fur et à mesure des années qui passent, encore plus pour une personne sans héritier qui n'a pas envie de laisser son patrimoine à l'état. Je pense qu'il y a 3 phases: une première avant d'être rentier, ou on occupe toujours un emploi avec des revenus réguliers, ou on peut se permettre de réinvestir ses dividendes, intérêts et profiter des intérêts composés pour augmenter son capital et ses intérêts, une 2ème phase ou on devient rentier, plus d'emploi et on vie sur sa rente tout en modulant réinvestissement, vente de capital, au grés des besoins, des imprévus, et une 3ème phase ou on commence à vendre son capital et a le dépenser, ce qui a un moment va faire diminuer ses revenus mensuels, et qui d'après mois est difficile à lisser et à calculer puisqu'on a pas la date du clap de fin. Si on désinvesit trop on risque de se retrouver dans une situation compliquée en cas d'imprévu de santé, selon qu'on est à l'étranger ou non, ou on risque de se retrouver avec des revenus mensuels trop bas pour maintenir un niveau de vie comfortable. Avec une retraite qui elle aussi ne peut être estimée que manière approximative, et qui dans le cas du minima retraite ne peut être perçue si on réside à l'étranger. Si on est rentier à 45-50-55 ans difficile de savoir si au moment de la retraite à 67-68 ans on voudra rentrer en France, ou si il faudra s'y contraindre pour chercher une meilleures couverture médicale et récupérer des minima retraite. De plus peut être que vivre avec 2000-2500 euros est possible dans certains pays ça sera sans doute difficile dans 30 ans en France encore plus si on a trop taper dans son capital et que le minima retraite ne compense pas la différence. Je trouve que tout cela est un énorme casse tête. Je serais curieux d'entendre des retours d'expériences, des conseils.
Bjr ,
C'est bien gentil ces "conseils" pour devenir rentier , avec un certain capital , c'est évident . Mais moi , j'ai rencontré un plaisancier de bord de mer qui m'a annoncé le prix de son bateau de plaisance neuf ou "d'occasion" qu'il avait acheté en 2006 , la somme de 2 millions 2 d'€ , nous étions fin 2019 et il avait ajouté que c'était son dixième ! ....J'en ai déduit que c'était un rentier , ainsi que penser de ce style de personne ? J'ai été sur le moment stupéfait . Il me semblait à propos de cette population dite aisée que leur nombre était évalué à 2 millions de personnes à cette époque de l'étude ...Ces gens là, n'ont pas besoin d'élaborer un budget . ils ne connaissent pas l'angoisse de vivre à crédit , ni d'être surendetté .Donc, ce n'était pas du cinéma , car, c'est le même style de personne que l'on croise dans les salles de vente et qui sont prêts pour une œuvre , une sculpture ou un tableau à dépenser une somme considérable Dans ma jeunesse j'en ai été témoin un jour avec mes parents un certain dimanche .
Ne confondez pas être rentier et multimillionnaire... Un retraité est un rentier si l'on s'en tient à une définition stricte sans chichi. Le but du rentier c'est de vivre sans avoir besoin de travailler (donc avec l'équivalent d'un salaire), pas de s'acheter des yachts et les caler à Monaco
A 55 ans au chômage indemnisé 3 ans et 100.000 euros de côté peut on vivre de ses placements jusqu'à la retraite à 64ans ?