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Depuis 2007, le marché de l'électricité s'est ouvert à la concurrence. Les ménages peuvent choisir de quitter EDF et passer chez un fournisseur d'électricité alternatif. 39 acteurs se partagent aujourd'hui le marché. Si l'opérateur historique conserve 70% des clients, environ 100.000 particuliers et professionnels font ce choix tous les moins selon les données de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Les particuliers qui quittent EDF pour un fournisseur alternatif ont souvent pour objectif de faire baisser leur facture d'électricité. Si l'entreprise a le monopole des tarifs d'électricité réglementés, ceux-ci sont voués à augmenter dans les années qui viennent. Souscrire une offre alternative avec un prix fixe ou un prix indexé peut avoir pour effet de baisser tout de suite ses frais. Changer de fournisseur d'électricité peut aussi répondre à d'autres motivations, comme faire le choix de privilégier les énergies renouvelables ou chercher un service clients plus adapté à ses besoins.
L'intérêt du changement de fournisseur d'électricité va dépendre du logement et du mode de chauffage. Les économies seront beaucoup plus importantes pour un foyer de 4 personnes chauffé à l'électricité que pour un studio chauffé au gaz. Si dans le premier cas les économies potentielles peuvent aller jusqu'à 100 euros par an, dans le second l'intérêt de changer de fournisseur est moins évident. La baisse des prix présentée par les opérateurs concerne celle du kilowatt/heure. A ce tarif s'ajoutent d'autres coûts, dont les taxes et l'abonnement. Selon la CLCV, lorsqu'un opérateur propose un tarif au inférieur de 10% au prix réglementé, les clients peuvent observer une baisse de 6 à 7% sur leur facture.
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Quel que soit l'opérateur, le prix de l'électricité est composé de nombreux coûts fixes (production, transport, distribution). Les économies qui vont être réalisées sur le tarif proviennent d'une partie de ces coûts, mais aussi des frais commerciaux et de gestion. Si, dans le choix d'un opérateur, l'économie réalisée sur le prix du kilowattheure est important, les particuliers ne doivent pas négliger le service clients. La qualité de n'est pas forcément liée à la notoriété de l'entreprise : le rapport d'activité 2020 du Médiateur de l'énergie a par exemple décerné un « carton rouge » à la société Total Direct Energie et a maintenu le fournisseur ENI « sous surveillance ». A l'inverse, Alpiq, présent en France depuis 2002, se place en tête du palmarès des fournisseurs d'électricité au baromètre CLEEE / FNCCR depuis plusieurs années.
L'ouverture de la concurrence permet aussi aux consommateurs de choisir leur fournisseur d'électricité en fonction de leur mix énergétique. Greenpeace classe par exemple chaque année les fournisseurs les plus « verts". L'association compare les offres en fonction des sources d'électricité utilisées : énergies renouvelables, énergies fossiles et énergie nucléaire. Ce classement reste néanmoins subjectif, l'analyse de Greenpeace étant conduite sous le prisme des énergies renouvelables. Si, à ce stade, il semble faire consensus que les énergies fossiles sont délétères (centrales à charbon, gaz et fioul notamment), le débat continue sur le nucléaire et sur les éoliennes. Certains, comme Greenpeace, considèrent le nucléaire comme néfaste : la gestion des déchets et les risques du nucléaire sont un problème trop lourd. Pour d'autres à l'inverse, l'énergie nucléaire permet de produire une grande quantité d'énergie sans émettre de CO2 et offre une indépendance énergétique. Si elles permettent de produire une énergie renouvelable La plupart des fournisseurs d'électricité à base renouvelables se tournent vers l'énergie hydraulique, issue de barrages exploités depuis longtemps et dont le coût a été amorti. Le prix de l'électricité est donc compétitif (ce type d'énergie fait aussi partie du mix d'EDF). D'autres fournisseurs s'impliquent aussi dans la production d'énergies renouvelables.
EDF est presque la seule entité à proposer les tarifs réglementés pour l'électricité. Les tarifs réglementés sont fixés par les pouvoirs publics sur proposition de la Commission de régulation de l'énergie. Ils évoluent deux fois par an, au mois de janvier et au mois d'août. Les fournisseurs alternatifs proposent des prix de marché. Cela signifie qu'aucune entité extérieure n'intervient dans les prix : les tarifs sont établis en fonction des coûts et de l'offre et de la demande. Le prix du marché peut être fixe ou indexé. Lorsqu'il est fixe, le fournisseur d'énergie s'engage à maintenir le prix hors taxes du kWh pendant une durée déterminée, par exemple trois ans. Lorsque le prix est indexé, il va évoluer dans les mêmes proportions et au même rythme que les tarifs réglementés.
Une idée reçue est que les tarifs réglementés protégeraient d'une augmentation des prix conséquente et que les fournisseurs alternatifs attireraient les clients avec des prix bas pour ensuite les relever sans qu'ils puissent revenir chez EDF. Ce n'est pas le cas. Les tarifs réglementés sont au contraire voués à augmenter dans le temps. Les prix de marché vont dépendre de la concurrence entre les différents acteurs et de leurs sources d'approvisionnement. Il peut être orienté à la hausse ou à la baisse en fonction de nombreux critères. Les offres à prix fixe vont protéger de la hausse pendant quelques années. Un prix fixe inférieur au tarif réglementé va donc faire gagner le consommateur pendant une durée déterminée. Les offres supérieures ne sont évidemment pas intéressantes. Les tarifs indexés vont suivre le même chemin que les tarifs réglementé. Elles peuvent être plus compétitives que les offres à prix fixe si le tarif de départ est plus bas. S'ils ne sont pas satisfaits, les clients peuvent toujours revenir en arrière et souscrire à nouveau au tarif réglementé, ou changer à nouveau d'opérateur s'ils trouvent moins cher.
Les critères de choix peuvent être multiples. Évidemment, le prix du kilowattheure et de l'abonnement arrivent en bonne place. Les options éventuellement proposées, comme les « heures creuses », peuvent aussi être de bons arguments en fonction des habitudes de consommation. Les particuliers peuvent aussi comparer l'évolution des prix des fournisseurs sur plusieurs années. Bien que cela ne soit pas une garantie pour le futur, cela peut donner un aperçu de leur politique de prix. Un des points importants à ne pas négliger est la qualité du service clients et de la gestion. Les tarifs très bas peuvent parfois être obtenus par une qualité commerciale dégradée. Que la relation clients se fasse par Internet ou par téléphone, l'essentiel est de pouvoir joindre facilement un conseiller et que les demandes soient traitées rapidement. Pour se faire une idée avant de souscrire, les particuliers peuvent consulter les avis et le taux de satisfaction des clients sur Internet.
Changer de fournisseur d'électricité n'oblige pas à changer de compteur, et ne fait pas subir de coupure de courant. Ce changement est gratuit, et ne nécessite pas de résilier son contrat avec son fournisseur d'énergie. Tout se fait automatiquement lors de la souscription auprès du nouvel opérateur. Les particuliers qui souhaitent changer de fournisseur n'ont qu'à souscrire un nouvel abonnement pour que le changement soit appliqué.
Les contrats d'électricité ne sont pas comme les abonnements de téléphone mobile. Les clients ne sont pas engagés sur une durée du contrat : seuls les fournisseurs d'énergie le sont. Contrairement à une idée reçue, il est possible de revenir au tarif réglementé d'EDF ou changer encore une fois de fournisseur.
Une partie des litiges traités par le Médiateur de l'énergie concerne les pratiques de vente. En cause, l'absence de transparence sur les prix et un démarchage téléphonique agressif qui incite le client à souscrire rapidement en renonçant à son délai de rétractation. Attention à ne pas aller trop vite et à se renseigner sur Internet grâce aux avis des clients.
EDF a longtemps eu le monopole de la fourniture d'électricité en France. Depuis 2007, le marché s'est ouvert à la concurrence. Un grand nombre d'acteurs sont apparus et vendent de l'électricité aux particuliers et aux professionnels. En 2021, on dénombre 39 fournisseurs d'énergie alternatifs. La plupart des fournisseurs d'énergie ne produisent pas d'électricité, mais l'achètent pour le revendre. Qu'ils soient historiques comme EDF ou alternatifs, tous ces acteurs utilisent les mêmes compteurs et le même réseau de distribution : ENEDIS.
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