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Les Français ont épargné 130 milliards de plus en 2020

Le surcroît d'épargne entraîné par la crise sanitaire a profité au Livret A. Simultanément, les Français se sont massivement retirés de l'assurance-vie.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par Hélène Rossi | Mis à jour le 06-01-2021 18:56:00 | Publié le 06-01-2021 18:48  Photo : Shutterstock  
Les Français ont épargné 130 milliards de plus en 2020

200 milliards de surplus d'épargne prévus à fin 2021

Les confinements ont empêché les Français de dépenser leur argent. Conséquence directe, jamais ils n'auront autant mis de côté qu'en 2020. Selon la Banque de France, le surplus d'épargne atteignait 130 milliards d'euros en fin d'année. Ce chiffre devrait encore croître : l'institution estime que fin 2021, un total de 200 milliards d'euros n'aura été ni consommé ni investi par les ménages.

La nouvelle n'est pas bonne pour l'économie. Cette épargne contrainte correspond majoritairement à un report ou une annulation de dépenses du fait de la crise du coronavirus. Or, une grande partie ne pourra jamais être rattrapée, notamment les dépenses concernant des services (restaurants, tourisme, loisirs, évènements...). C'est un coup dur pour un pays dont l'économie est fortement basée sur le secteur tertiaire.

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Livret A au top... et flop pour l'assurance-vie

Le Livret A a eu les faveurs des particuliers, qui y ont massivement déposé leur épargne supplémentaire. Si le rendement est au plus bas (0,50% par an), ce placement cumule d'autres avantages : pas de fiscalité sur les intérêts, plafonds de dépôt élevé, argent disponible à tout moment. Le geste confirme une nouvelle fois la préférence des Français pour la garantie du capital face aux placements potentiellement plus rentables mais risqués.

Simultanément, les contrats d'assurance-vie ont vu s'évaporer 7,3 milliards d'euros, récupérés par les épargnants. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette contre-performance des fonds 100% en euros, placement pourtant plébiscité il y a encore quelques années. A la chute vertigineuse des rendements se sont ajoutés le durcissement des conditions d'accès au support, l'impossibilité de faire de nouveaux versements sur certains contrats, la fin de la garantie réelle du capital pour quelques assureurs, et les nombreuses demandes faites aux épargnants pour qu'ils transfèrent une partie de leur épargne vers des produits financiers, à leurs risques et périls.






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A propos de l'auteur
Hélène Rossi est rédactrice spécialiste des finances personnelles, de l'assurance et l'économie.



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