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L'année 2020 a été marquée par une crise sanitaire sans précédent, qui a eu d'importantes répercussions, tant sur le plan financier qu'économique ou social. La situation, ainsi que nos habitudes de consommation, ont aussitôt changé, tandis que l'activité économique a quant à elle marqué un très fort recul. Face à cette situation inédite, comment se sont comportées les banques françaises ?
Le secteur bancaire français est réputé pour sa solvabilité et son important niveau de liquidités. Avec ces précieux atouts, les banques ont donc pu contribuer à atténuer le choc économique en France, en mainte-nant notamment une importante activité de crédit et de financement. Notons toutefois que la crise sanitaire a grandement contribué au développement des banques en ligne. Parce que les activités à distance ont eu raison de notre quotidien pendant près de deux ans, les banques mobiles et les banques sur Internet ont vu leur croissance exploser. Comme l'explique CultureBanque dans son classement annuel des banques, Boursorama Banque a vu son nombre de clients passer à plus de 3 millions ! Aussi, l'année 2022 sera marquée par la vente du portefeuille de près d'1 million clients du pionnier ING à l'un de ses concurrents Boursorama ou Fortuneo. Dans une Revue d'octobre 2021, l'ACPR dresse le bilan de l'année 2020 avec les chiffres clés de la banque et de l'assurance en France.
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Le total des bilans de l'ensemble des banques françaises s'est globalement accru de 970 milliards d'euros, ce qui représente une hausse de 11 %. Du côté de l'actif du bilan, cette croissance s'explique par l'augmentation du nombre de crédits accordés aux ménages, aux administrations et aux entreprises. Ce sont plus 170 milliards d'euros qui ont été prêtés par les banques françaises afin d'accompagner le maintien de l'activité économique. De même, l'actif du bilan a aussi été gonflé par l'augmentation des portefeuilles de négociations, expliquée par la préférence des investisseurs pour des actifs plus sûrs.
Le passif du bilan, quant à lui, a grossi pour trois raisons principales : l'accumulation des liquidités par les entreprises, les réserves d'argent épargnées par les ménages pour faire face à ce contexte d'incertitude, et les mesures exceptionnelles mises en place par la Banque Centrale Européenne (BCE) favorisant les financements de long terme. Notons également que les confinements ont représenté d'importantes contraintes à la consommation. Cela a considérablement fait augmenter le niveau des dépôts bancaires, de plus 388 milliards d'euros.
Tandis que la croissance s'établissait à +8 % en 2019, elle s'est abaissée à seulement 3 % en 2020 dans le secteur des assurances. Force est donc de constater que l'épargne accumulée lors des confinements ne s'est pas orientée vers les produits d'assurance-vie ! Néanmoins, les rachats sur ces types de placement sont restés contenus durant toute la crise. En réalité, le secteur de l'assurance a davantage été marqué par l'impact de la crise sur la sinistralité, no-tamment en matière de complémentaires santé. Si les mutuelles ont servi à payer bon nombre d'hospitalisa-tions, notons que les dépenses de santé on néanmoins été réduites par la plupart des ménages lors des confinements. De manière générale, le marché de l'assurance a donc bien résisté à la crise, en disposant d'un niveau de fonds propres en moyenne 2,4 fois supérieure au capital de solvabilité requis. Source : Publication d'octobre 2021 de la Revue de l'ACPR
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