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Bio c'Bon : la foncière Marne et Finance dans l'oeil du cyclone

Après la mise en redressement judiciaire de Bio c'Bon, la foncière Marne et Finance, propriétaire des murs des magasins, est confrontée à des difficultés.

Bio c'Bon : la foncière Marne et Finance dans l'oeil du cyclone
Temps de lecture : 1 minute(s) - Par Bertrand DUBOURG | Mis à jour le 08-02-2021 11:24:00 | Publié le 08-02-2021 11:01 Photo : Adobe Stock 

Depuis 2008, le concept de Bio c'Bon est de rendre le « bio » accessible. Ceci grâce à un réseau de proximité, une politique de prix agressifs et avec toujours plus de magasins en France et à l'international. L'enseigne au logo vert distribue des produits issus de l'agriculture biologique avec le souhait de les démocratiser. A cela s'ajoute une politique ambitieuse d'ouvertures de magasins en France et à l'international. Mais force est de constater que le modèle expansionniste, mené tambour battant par Thierry Chouraqui -récemment remercié- n'a pas eu les effets escomptés.

Ainsi, après une mise en redressement judiciaire puis une reprise par Carrefour en novembre, l'enseigne a déjà laissé sur le carreau pas moins 2.850 petits porteurs pour un montant total de 120 millions d'euros. Aujourd'hui c'est au tour de Marne & Finance d'être en pleine tempête, suivant dans la foulée, le destin de l'enseigne. La foncière, qui détient les murs des boutiques Bio c'bon via le fonds IBCS, est actuellement à deux doigts de la faillite.

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Acte 1 : un modèle qui n'a pas tenu ses promesses

L'enseigne de produits biologiques a eu recours à des levées de fonds auprès de particuliers pour ouvrir un grand nombre de magasins. 25% du capital de chaque magasin est détenu par des épargnants ou des petits porteurs. Sur les dix dernières années, ils sont 2.800 à avoir investi dans cette enseigne, pour un montant global de 114 millions d'euros.

Au dernier trimestre 2020, le tribunal de commerce de Paris a statué en faveur du groupe Carrefour pour la reprise de Bio c'Bon. Simultanément, des épargnants et leurs défenseurs sont à la manoeuvre pour tenter de ne pas tout perdre. En effet, Ces derniers ne sont pas des créanciers prioritaires et passent après les salariés et les fournisseurs. Soulignons qu'en moyenne, les épargnants ont investi des sommes importantes (25.000 euros) dans l'enseigne. La potion magique est devenue amère.


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Acte 2 : la Foncière Marne & Finance

Tout récemment, c'est au tour de la foncière de Bio C'Bon de rentrer dans la spirale infernale. En effet, c'est elle qui a investi dans les murs de ses boutiques via le fonds ICBS, aujourd'hui aux portes de la banqueroute. L'estocade est rude pour les épargnants qui avaient souscrit aux deux placements de manière simultanée, à savoir Bio C'Bon et le fonds ICBS. La foncière lourdement endettée n'honore plus -depuis maintenant un an- les demandes de rachat formulées par les petits porteurs via leurs conseillers en gestion de patrimoine. Or, subtilité Ô combien sémantique, le diable se cachant dans les détails, le rachat des parts -avec intérêts- était conditionné à la croissance exponentielle de l'enseigne.

Résultat : aujourd'hui 5.000 particuliers ayant investi 260 millions d'euros dans ce placement annoncé à « capital garanti » se retrouvent au pied du mur. Conséquence directe : la Foncière vient d'être condamnée à verser 525.000 euros à quelques épargnants. Affaire à suivre !



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