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Et si on apprenait à épargner et investir comme on apprend à lire ou à compter ? Selon l'Enquête Épargnants 2018 d'Axa Investment Managers, les Français évoquent le manque de connaissances financières comme frein dans le choix de leurs placements.
En matière d'investissement et d'épargne, les Français sont peu enclins à prendre des risques. Cette tendance est à nouveau confirmée par l'étude « Voices », dont Axa Investment Managers a dévoilé les résultats : 3 épargnants sur 4 indiquent qu'ils préfèrent ne rien gagner plutôt que de risquer de perdre de l'argent. Or, cette stratégie les éloigne de leurs objectifs financiers de long terme, comme économiser pour la retraite (but de 29% des sondés) ou acheter un bien immobilier (20%). Rien d'étonnant à ce que les Français laissent dormir 440 milliards d'euros sur leurs comptes courants. C'est d'ailleurs ce que déclare la quasi-totalité des personnes interrogées. Près de 80% disposent aussi d'un compte épargne (Livret A, LDDS, PEL...), alors que ces livrets ne rapportent plus rien. Seul un tiers des sondés dispose d'une assurance-vie en euros. Peu ont souscrit un placement comportant une part de risque, comme les produits d'investissement (10%), les actions (9%), les assurances-vie en unités de compte (6%), ou les crypto-actifs (3%).
7 Français sur 10 espèrent obtenir 5% de performance moyenne annuelle, mais leur choix les éloigne de cet objectifs. D'après l'étude, les 31-39 ans répartissent leur patrimoine entre 57% de liquidités (comptes et livrets bancaires), 11% d'actions, 14% d'obligations et 18% d'immobilier. Sur les 10 dernières années, le rendement annuel d'un tel portefeuille atteint 3,23%. Les 5% en moyenne aurait été atteignables avec 25% de liquidités, 35% d'actions, 20% d'immobilier et 20% d'obligations.
Beaucoup de Français ne souhaitent simplement pas prendre de risque avec leur argent. La diversification vers des produits risqués dépend aussi de la surface du patrimoine : plus l'épargnant est aisé, moins il lui est périlleux de prendre un risque financier. C'est d'ailleurs l'un des freins évoqués par les personnes interrogées. Le manque de connaissances est aussi pointé du doigt. A n'importe quel âge, le flou perçu autour du mécanisme des produits financiers n'incite pas à investir, et placer de l'argent en ayant l'impression de ne pas comprendre le produit est un risque en soi. Le manque de culture financière est aussi l'un des facteurs amenant les épargnants à se tourner majoritairement vers leur conseiller financier, qui reste leur source privilégiée d'informations, devant les parents et Internet, y compris chez les 16-24 ans. Si un accompagnement humain est préférable pour obtenir des informations adaptées à sa situation personnelle, se fier aux conseils d'un seul professionnel peut aussi fermer des portes. En banque notamment, les conseillers présentent quasi-exclusivement les produits créés ou sélectionnés par leur établissement. Il est donc difficile d'obtenir des informations sur des placements non distribués, comme par exemple l'investissement via le financement participatif ou les produits immobiliers hors catalogue.
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« Savoir, c'est pouvoir ». Or, la culture financière est peu enseignée et doit s'acquérir sur le terrain, en fonction des expériences : 85% des Français déclarent ne pas avoir bénéficié d'enseignements d'éducation budgétaire et financière, que ce soit à l'école, à l'université, dans leur entreprise ou dans un institut spécialisé (sondage IFOP 2016). Dans ces conditions, il peut sembler difficile d'appréhender l'ensemble des produits existants. Impression amplifiée par l'utilisation du jargon financier. Certains mécanismes économiques tels que l'inflation, l'amortissement, ou le mécanisme des crédits sont pour beaucoup découverts à l'occasion d'un placement, ce qui fragilise les chances des épargnants d'atteindre leurs objectifs patrimoniaux et les place rarement en position de force pour bien choisir leurs produits. Selon l'étude d'AXA IM, « l'éducation financière doit donc devenir une priorité, pour aider les épargnants, non seulement à mieux appréhender les mécanismes financiers, mais aussi à mieux définir leur plan de bataille pour concrétiser leurs projets de long terme. Elle doit permettre une meilleure compréhension du monde économique et financier pour en rendre les concepts de base plus concrets, et ce pour tous les publics. C'est grâce à elle que les épargnants pourront bénéficier de la confiance nécessaire pour devenir davantage conscients des risques et opportunités en matière de placements. »
Les Français sont mitigés quant à leur avenir financier D'après l'étude, 55% des Français se montrent confiants quant à leur situation financière pour les 3 années à venir. Un chiffre qui monte à 70% chez les 22-30 ans.