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Reuters - Le gouvernement a revu en baisse mardi sa prévision de croissance et prévoit un déficit public encore plus important pour cette année, la prolongation du confinement annoncé lundi par Emmanuel Macron rendant caduques les prévisions évoquées la semaine dernière.
Alors que des pans entiers de l'économie française sont à l'arrêt depuis quatre semaines et que les dépenses publiques s'envolent pour tenter de limiter les conséquences de la plus importante récession dans l'Hexagone depuis 1945, le deuxième projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2020, qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres, prévoit finalement une contraction de 8% du produit intérieur brut (PIB) cette année et un déficit public s'établissant aux environs de 9% du PIB à fin 2020. La première ébauche de ce texte, présentée la semaine dernière avant l'annonce de la prolongation du confinement jusqu'au 11 mai, reposait sur des prévisions d'une contraction de 6% de l'activité cette année et d'un déficit public atteignant 7,6% du PIB fin 2020. "Le confinement est plus long que ce qui pouvait avoir été anticipé (...) évidemment ça aura un impact plus fort sur notre croissance nationale. Nous avions prévu une croissance à -6, nous aurons une prévision de croissance qui va être fixée à -8 pour le projet de loi de finances rectificatives » qui sera présenté mercredi en conseil de ministres, a déclaré mardi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire sur BFMTV et RMC. Cette prolongation du confinement va également « aggraver les chiffres des comptes publics. On va passer par exemple de -7,6% de déficit, c'est ce que je devais présenter mercredi en conseil des ministres, à -9% de déficit. Depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais notre pays n'a connu ça », a de son côté déclaré le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin sur la radio France info. Concernant la dette publique, qui était estimée à 112% du PIB dans la première mouture de ce nouveau PLFR, les deux ministres n'ont fourni aucun chiffre. "La dette, nous sommes en train de l'évaluer », a dit Bruno Le Maire, en défendant le « choix stratégique » de l'exécutif d'accroître l'endettement « pour sauver notre économie ». « Plus de dettes pour moins de faillites, plus de dettes pour sauver le plus grand nombre d'entreprises », a-t-il résumé en rappelant que le montant du plan de soutien à l'économie française avait été porté à 100 milliards d'euros, soit plus de 4% du PIB, contre 45 milliards initialement prévus. Ces nouvelles prévisions marquent une évolution très significative par rapport à celles de la première loi de finances rectificative pour 2020, promulguée fin mars, qui tablait sur une contraction de 1% du PIB et sur un déficit public à -3,9% du PIB. Pour autant, Bruno Le Maire a invité à « prendre toutes ces estimations avec prudence », soulignant qu'il « aimerai(t) être certain que nous en restions là ». Au vu de la situation économique nationale, européenne et mondiale, des incertitudes pesant sur les risques de reprise de la crise sanitaire en Asie, sur la croissance américaine ainsi que sur celles des grands pays émergents et l'évolution de la crise sanitaire sur le continent africain, ces prévisions sont en effet entachées de nombreux aléas, a-t-il souligné.
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