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L'Italie du Premier ministre Giuseppe Conte est en train d'appliquer une politique fiscale libérale afin d'attirer à elle le plus de résidents possible.
Dans le cadre de la nouvelle loi de finances 2019, le gouvernement italien a adopté une série de mesures fiscales très avantageuses pour les étrangers, en vue de plaire à ses trois cibles principales : les retraités, les jeunes talents ainsi que les gens fortunés. Pour recontextualiser, il faut se rappeler que depuis 2013, les seniors Français s'expatrient bien plus qu'autrefois : 1,3 millions d'entre eux résident à l'étranger à ce jour. Si le fait de vouloir vivre dans un pays au climat chaleureux est un de leurs arguments principaux, celui du pouvoir d'achat est aussi important.
Afin de profiter de cette nouvelle tendance, le gouvernement italien a décidé d'appliquer des mesures destinées à faire venir à elle les retraités européens : flat tax pour ceux qui décident de s'installer dans une ville de moins de 20 000 habitants du sud de l'Italie, taxation limitée à 7 % sur leurs pensions de retraite et leurs sources de revenus étrangères. Les autres cibles de ces mesures sont les jeunes talents. Pour contrer l'hémorragie des jeunes diplômés qui touche le pays, le gouvernement italien a annoncé des mesures choc, fiscalement parlant : une réduction d'impôts de 90% pendant quatre ans, pour les chercheurs et professeurs désireux de transférer leur résidence fiscale dans le pays ; allégements fiscaux aux impatriés italiens qui n'ont pas résidé dans le pays depuis cinq ans, qu'ils soient diplômés de l'enseignement supérieur ou chefs d'entreprise. Ceux-ci peuvent ainsi bénéficier d'un abattement fiscal de 50% de leur revenu de travail pendant cinq ans. Enfin, les étrangers fortunés sont convoités par l'éternelle ville de Rome, qui a mis en place des conditions fiscales très avantageuses pour ceux qui souhaitent s'installer dans le pays : leur impôt y est plafonné à 100.000 euros par an sur les revenus de source étrangère pendant quinze ans.
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Ces mesures ne sont pas sans rappeler celles mises en place par le Portugal en 2013. Elles avaient permis aux retraités étrangers, anciens salariés du secteur privé, d'acquérir le statut fiscal de « résident non-habituel » et de profiter d'une exonération d'impôt sur leurs pensions de retraite pendant dix ans. Suite à quoi le Portugal était devenu la destination préférée des retraités et des expatriés qui pouvaient y bénéficier, en plus, d'un coût de vie avantageux comparé à d'autres pays européens.