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La récente intervention de Donald Trump sur les droits de douane et ses déclarations sur les réseaux sociaux plongent la sphère politique et financière américaine en pleine tourmente. Soupçonné de manipulation boursière et de délit d’initié, l’ancien président est sous le feu des critiques. Retour sur une affaire qui mêle politique, économie et éthique.
Le 9 avril 2025, Donald Trump, via son réseau social Truth Social, a publié un message qui a fait l’effet d’une bombe : « C’EST LE MOMENT D’ACHETER !!! ». Quelques heures après cette déclaration, il annonçait une suspension temporaire de 90 jours des droits de douane qu’il avait imposés à la plupart des pays, sauf à la Chine. Cette décision inattendue a provoqué une hausse historique des marchés financiers, mettant fin à une période de forte volatilité liée à la guerre commerciale qu’il avait lui-même déclenchée. Pour ses détracteurs, ce timing soulève des questions. Plusieurs élus démocrates, dont le sénateur Adam Schiff, ont pointé du doigt une possible manipulation du marché. Certains investisseurs pourraient avoir profité de cette information avant qu’elle ne devienne publique, réalisant des gains substantiels. L’action de Trump Media & Technology Group, entreprise liée à Donald Trump, a d’ailleurs enregistré une hausse de 21,67 % cette journée-là. Ces éléments ont alimenté les soupçons d’un délit d’initié, une infraction qui consiste à utiliser des informations confidentielles pour obtenir un avantage financier.
Face à ces soupçons, l’opposition démocrate a rapidement demandé des investigations approfondies. Le sénateur Schiff a interpellé le Bureau pour l’éthique gouvernementale afin de déterminer si Donald Trump ou son entourage avaient profité de cette situation. « Qui savait ce que le président allait faire ? », a-t-il questionné, dénonçant un possible « délit d’initié au sein de l’administration ». L’élu Steven Horsford a également critiqué cette situation lors d’une audience, accusant Trump de participer à une manipulation massive des marchés. Pour les démocrates, les messages de l’ancien président, notamment sa signature « DJT », pourraient avoir servi de signal à ses proches ou partisans pour acheter des actions à bas prix avant l’annonce du revirement sur les droits de douane. Cette affaire est d’autant plus préoccupante que les institutions de régulation financière américaines, comme la Securities and Exchange Commission (SEC), ont vu leurs moyens réduits sous l’administration Trump, compliquant la surveillance des pratiques illicites.
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La Maison Blanche, quant à elle, défend les intentions de Donald Trump, affirmant qu’il cherchait simplement à « rassurer » les marchés et les Américains face à une situation économique tendue. Selon son porte-parole, il est courant pour un président de tenter de maintenir la confiance dans l’économie nationale. Cependant, cette justification peine à convaincre dans un contexte où les accusations de conflit d’intérêts et de pratiques douteuses se multiplient. Au-delà des procédures qui pourraient être lancées, cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’éthique en politique et la régulation des marchés financiers. Si les accusations de manipulation de marché s’avèrent fondées, cela pourrait marquer un précédent dangereux, illustrant comment des figures politiques peuvent influencer les marchés à leur avantage. En attendant des conclusions sur cette affaire, ce scandale jette une ombre sur la capacité des institutions américaines à garantir la transparence et l’équité des échanges boursiers.
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