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L'association estime que les candidats à l'élection présidentielle « oublient la question du niveau prix » et propose des pistes pour redistribuer « 500 euros par ménage ».
Les propositions des candidats à la présidence pour améliorer le pouvoir d'achat sont majoritairement centrées sur la fiscalité et la hausse des bas salaires. L'UFC-Que Choisir, principale association de consommateurs en France, estime que d'autres leviers existent pour agir directement sur les prix. L'association propose ainsi de « s'attaquer aux dysfonctionnements de marché ou rentes de situation, pour libérer au total 15,3 milliards d'euros, soit 524 euros par ménage, majoritairement sans impact sur les finances publiques. » Ces propositions, livrées brutes dans cet article, nécessitent d'être portées dans le débat public pour évaluer leur pertinence et leur efficacité potentielle.
Face à la hausse du coût de l'énergie, l'association estime qu'il faut à la fois faire baisser les prix et la quantité d'énergie consommée. L'association demande une réforme du marché de l'électricité, afin de réguler les tarifs sur la base « des coûts de fourniture d'EDF ». Plus globalement, elle demande de supprimer la « TVA sur les taxes » payée par les consommateurs. Celle-ci « grèverait le pouvoir d'achat à hauteur de 4,6 milliards d'euros par an ». En effet, la TVA est appliquée non seulement au prix de l'énergie hors taxes, mais aussi aux différentes taxes qui lui sont appliquées. L'amélioration du pouvoir d'achat passe aussi par une réduction des besoins en énergie, notamment grâce à une meilleure performance énergétique des logements. L'UFC-Que Choisir estime les dispositifs fiscaux d'incitation actuels « peu efficients » (Ma Prime Rénov, loi Denormandie...), car ils ne sont pas basés sur l'amélioration finale des performances énergétiques. Elle suggère donc de lier les aides publiques aux gains de performances après travaux, et de créer une obligation de résultat pour les professionnels. Selon elle, ces mesures permettraient de redistribuer 450 millions d'euros de pouvoir d'achat aux ménages.
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Selon l'UFC-Que Choisir, « la réforme du seuil de revente à perte (SRP) garantit aux distributeurs un niveau minimal de marge brute de 10 % ». Mise en place par la loi Alimentation de 2019, son objectif était de protéger les revenus des agriculteurs. Mais l'association émet des doutes quant à la redistribution réelle de ces sommes et estime qu'elle est à l'origine d'une partie de la hausse des prix à la consommation. Elle demande donc la suppression du SRP, et prône l'encadrement des négociations commerciales entre industriels et agriculteurs. Une autre source de perte de pouvoir d'achat est, selon l'association, la « dérive incontrôlée des frais bancaires » alors que « les banques annoncent des résultats records ». Elle préconise notamment d'interdire les commissions d'intervention et d'instituer un remboursement automatique des doublons de frais de rejet de prélèvements, émis en cas d'insuffisance de provision sur le compte. De même, elle propose de faciliter les démarches de changement de banque grâce à la mise en place de la portabilité du numéro de compte entre établissements, procédé qui existe déjà en Suède. Selon elle, cette mesure permettrait une meilleure concurrence au profit des consommateurs. Enfin, l'association estime que la facture d'eau des particuliers pourrait être allégée de 1,3 milliard d'euros en appliquant le principe de « pollueur-payeur » au monde agricole. Elle préconise de lui basculer progressivement les coûts de dépollution des nappes phréatiques liés aux engrais et aux pesticides.
Selon l'UFC-Que Choisir, les dépassements d'honoraires lors des consultations médicales ont doublé en 15 ans. En parallèle, le nombre de déserts médicaux a augmenté. Pour réduire les frais de santé et inciter les médecins à s'installer dans les zones sous-dotées, elle propose d'interdire les dépassements dans les zones où « l'offre est abondante ». Les honoraires libres seraient quant à eux interdits. Pour limiter les frais liés au grand âge, elle préconise notamment de créer un « bouclier dépendance » en plafonnant le reste à charge en fonction du revenu de la personne concernée. Enfin, elle souhaite agir contre la pénurie de médicaments, majoritairement « anciens et vendus peu chers » et «délaissés par les laboratoires », en mettant en place une production publique.
L'ensemble des mesures proposées par l'UFC-Que Choisir sont disponibles ici
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