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Amazon, Meta, Google, Microsoft... La liste des entreprises de la tech qui cherchent à réduire leurs coûts s'allonge de jour en jour.
Après avoir fortement recruté durant la pandémie (+800.000 emplois chez Amazon entre 2020 et 2021, +37.000 chez Microsoft, +27.000 chez Meta...), les Gafam et consorts atterrissent brutalement. L'embellie qui avait dopé la consommation de leurs services semble marquer le pas. Avec la fin du télétravail et un environnement économique dégradé, ces entreprises - de moins en moins atypiques - se confrontent comme rarement aux réalités et adoptent des politiques de réduction de coûts. Depuis quelques mois, les annonces de plans massifs de licenciement tombent les unes après les autres. -18.000 postes chez Amazon, la plupart sur l'activité des objets connectés, -11.000 chez Méta soit environ 13% de ses effectifs, -8.000 chez Salesforce, -7.500 chez Twitter après le rachat fracassant de la plateforme par Elon Musk, -4.000 chez Booking, -1.200 chez Snapchat, -1.000 chez Microsoft... Habituellement connu pour sa croissance annuelle vertigineuse, le secteur de la tech a procédé à 154.000 licenciements en 2022, d'après le site spécialisé Layoffs.lfy. 80% de ces destructions d'emplois concernent les Etats-Unis.
En France, les licenciements restent rares dans le secteur. Mais certaines entreprises ne semblent pas épargnées. Back Market, licorne française du reconditionné, a ainsi annoncé le licenciement de 93 salariés dont 67 en France.
L'inflation et la perte de pouvoir d'achat poussent des ménages à renoncer certains services, notamment des abonnements. Mais le mal qui frappe la tech pourrait-il être plus profond ? Le secteur pourrait-il se confronter à la fois à une crise de confiance et à sa maturité ? Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, dit-on. Financièrement, les investisseurs sont de plus en plus réservés. Les levées de fonds du secteur deviennent plus difficiles à boucler. En bourse, les valeurs des géants ont littéralement dévissé en 2022. Meta, ex-Facebook, a chuté de 62% en un an, plombé par son projet de métavers qui engloutit des milliards sans perspectives concrètes de débouchés ainsi que par la perte de recettes publicitaires liées à la nouvelle politique d'Apple sur les iPhones. Ces déboires ne sont probablement pas les seules raisons de la déroute, puisque les autres géants ont aussi été frappés de plein fouet. Amazon a perdu 49%, Alphabet, maison mère de Google, accuse -37%, Microsoft et Apple ont reculé de 27 et 28%. Pour autant, est-ce le début d'une nouvelle ère pour les Gafam ? Rien n'est moins sûr. Car dans ce contexte particulièrement morose, Microsoft, Google, et Apple ont réussi à générer plus de 50 milliards de dollars de bénéfices au troisième trimestre 2022. Tout de même.
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