Sortie le 7 novembre
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Les écrans des salles de marché clignotent à peine, il est tôt et pourtant, quelque chose dans l'air dit aux traders que la journée ne sera pas comme les autres. Ce matin du 6 novembre 2024, les marchés financiers s'éveillent avec la certitude du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Hier, Wall Street et les grandes places européennes avaient clôturé en hausse. Et même si l'annonce n'est pas encore officielle, les investisseurs ne semblent pas douter : une nouvelle ère Trump, marquée par des politiques pro-business et un ton protectionniste, est sur le point de commencer.
Les premiers frémissements se sont sentis sur Wall Street dès que les premières projections ont donné Trump gagnant. Le S&P 500 a clôturé en hausse de 1,23 %, le Dow Jones a grimpé de 1,02 % et le Nasdaq de 1,4 %, un phénomène plutôt classique à la veille des élections américaines. Sauf que cette fois, les analystes semblent plutôt positifs : avec Trump, les promesses de baisses d’impôts et de déréglementation prennent de l’ampleur. L’énergie et la défense, secteurs de prédilection du président sortant, suscitent un vif intérêt parmi les courtiers, convaincus qu’ils seront les premiers bénéficiaires de cette nouvelle administration pro-business. Pour CNBC, les experts de Morgan Stanley soulignent que « les attentes de réductions fiscales et d’un soutien direct aux entreprises favorisent les grands groupes, notamment ceux qui sont traditionnellement proches des administrations républicaines. »
L’enthousiasme est plus mesuré du côté de l’Europe, où les grandes places financières ont aussi connu un léger bond. Hier, le CAC 40 a gagné 0,8 % et le DAX 0,9 %, des hausses modestes comparées à Wall Street, mais qui traduisent un intérêt pour les bénéfices à court terme d’une reprise américaine sous Trump. Les places européennes sont attendues en nette hausse ce matin, le CAC40 a dépassé les 7500 points en quelques minutes, affichant une hausse de près de 2% en 30 minutes. Pourtant, derrière cette relative embellie se cache une certaine prudence. L’Europe n’a pas oublié les tensions commerciales et les barrières tarifaires imposées par les États-Unis sous la première administration Trump. Un expert de Deutsche Bank confie à Reuters que le secteur automobile européen, en particulier, « redoute le retour de mesures protectionnistes qui pourraient lourdement pénaliser les exportations vers les États-Unis ». Les grands constructeurs allemands et français, déjà à la peine, se rappellent des droits de douane punitifs instaurés par Trump il y a quelques années, et cette perspective pourrait réfréner l’optimisme dans les mois à venir. Pour l’instant, les traders européens restent donc sur le qui-vive, conscients des opportunités mais également des risques d'une politique américaine plus isolationniste.
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Le retour de Trump semble également renforcer le dollar, qui s'est largement apprécié face à l’euro et au yen, consolidant sa place en tant que valeur de confiance dans cette nouvelle dynamique. Un renforcement du dollar pourrait, à court terme, jouer en faveur des exportateurs européens, mais les analystes de HSBC notent aussi le risque de voir ces gains compensés par des politiques commerciales plus strictes. Quant aux matières premières, elles ressentent elles aussi les répercussions. Le pétrole pourrait aussi enregistrer une légère hausse, signalant que les investisseurs anticipent une politique favorable aux industries fossiles. Mais les analystes de JPMorgan évoquent la possibilité d'un soutien accru à la production américaine, ce qui pourrait renforcer les valeurs pétrolières et de gaz et renchérir le coût de l'énergie à moyen terme. À côté, l’or, valeur refuge traditionnelle, attire de nombreux investisseurs qui préfèrent se protéger face aux incertitudes géopolitiques : en quelques heures, le métal jaune a bondi de 1,3%.
Dans le monde numérique des cryptomonnaies, c’est un véritable vent d’optimisme qui souffle. Le Bitcoin a brièvement franchi les 75 000 dollars ce matin, une performance qui s'explique par les attentes d’un assouplissement réglementaire sous la nouvelle administration Trump. L’idée d’un président moins interventionniste sur le plan des régulations financières suscite un engouement particulier pour les cryptomonnaies, les investisseurs anticipant un terrain plus favorable. De quoi donner naissance à un nouveau bull run pour les actifs numériques ?
Tandis que les marchés scrutent les résultats définitifs, l’anticipation d’un retour de Trump semble déjà modeler l’avenir économique. Les indices et les secteurs stratégiques prennent position, avec les valeurs américaines en tête. Cependant, l’euphorie pourrait être de courte durée si des mesures protectionnistes reviennent au premier plan. En Europe, les investisseurs oscillent entre prudence et opportunisme, anticipant des opportunités de gains à court terme mais se méfiant des potentielles répercussions d'une présidence Trump. Pour l’instant, les traders restent suspendus aux nouvelles de Washington, conscients que chaque mot de la Maison Blanche pourrait faire basculer la balance économique. Une chose est sûre : le retour de Trump n'a pas fini de faire bouger les lignes pour les marchés mondiaux.
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