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Le cours de l'or en hausse face à la demande des banques centrales

Depuis août 2024, le prix de l'or a dépassé pour la première fois les 2 500 dollars l'once, atteignant des sommets inédits. Souvent perçu comme une valeur refuge en période d'incertitude économique et géopolitique, le métal précieux a continué de séduire les investisseurs et les gouvernements du monde entier. Plusieurs pays, cherchant à diversifier leurs réserves, ont augmenté significativement leurs achats.

Temps de lecture : 2 minute(s) - Par L Villedoré | Mis à jour le 13-09-2024 14:37 | Publié le 11-09-2024 10:51  Photo : Shutterstock  
Le cours de l'or en hausse face à la demande des banques centrales
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Une hausse soutenue des réserves d'or en 2024

Cette année, plusieurs pays ont significativement augmenté leurs réserves d’or. Selon les données du site BestBrokers, en tête de liste figure la Turquie, dont la Banque centrale a ajouté 44,74 tonnes d’or à ses réserves au cours du premier semestre, consolidant ainsi sa position comme l'un des plus gros acheteurs de l’année. L’Inde, quant à elle, a également intensifié ses achats, avec 37,18 tonnes d’or acquises, soit plus du double des quantités achetées en 2023.

La Chine, qui avait mené une offensive d’achats en 2023 avec près de 225 tonnes d’or ajoutées à ses réserves, a considérablement ralenti ses acquisitions en 2024, n’achetant que 28,93 tonnes au premier semestre. La Banque centrale a même cessé ses achats après un achat modeste de 1,9 tonne en avril, maintenant ainsi son stock à environ 2 264 tonnes. Malgré ce ralentissement, le pays reste l’un des acteurs majeurs du marché de l’or, occupant la sixième place mondiale en termes de réserves.

D'autres Etats ont également renforcé leurs positions en or cette année. La Pologne a continué d'accroître ses réserves, ajoutant 18,66 tonnes au cours du deuxième trimestre, tandis que des nations comme la République tchèque, l’Irak et le Qatar ont également augmenté leurs réserves respectives de plusieurs tonnes. Le Kazakhstan, l’Oman et la Russie ont tous suivi une tendance similaire, consolidant leur patrimoine en or, reflet d’une stratégie de diversification de leurs réserves internationales.

Des ventes d'or stratégiques en 2024

Alors que de nombreux pays continuent de renforcer leurs réserves, d’autres ont fait le choix de réduire leurs stocks. Aux Philippines, la Banque centrale a vendu près de 25 tonnes d’or, malgré une augmentation modeste de ses réserves en 2023. Cette baisse est en partie attribuable à une politique de soutien aux mineurs locaux, la Banque centrale achetant l’or produit localement en pesos pour encourager l’exploitation minière artisanale.

L’Ouzbékistan a également continué de se délester d'une partie de ses réserves, avec une réduction de 6,22 tonnes au premier semestre. L’année précédente, ce pays avait déjà vendu environ 24,6 tonnes d’or, ce qui reflète une stratégie de monétisation de ses ressources naturelles. Malgré ces ventes, le pays reste un acteur important avec 365 tonnes d’or en réserve, se classant parmi les quinze premiers pays en termes de réserves.

Le cas de la Thaïlande mérite aussi d’être mentionné. Bien que certaines sources suggèrent une ruée vers l'or ces derniers mois, les données officielles indiquent une diminution de 9,64 tonnes en mars 2024, marquant un contraste avec l’année précédente, où aucune modification n’avait été rapportée depuis mai 2021.

Réserves d'or par habitant : une nouvelle perspective

Si l’on considère les réserves des pays en rapport avec leur population, un autre classement émerge. La Suisse se distingue comme le pays détenant le plus d’or par habitant, avec environ 115,79 grammes (soit environ 3,7 onces troy) par personne. Ces réserves, malgré une population de moins de neuf millions de personnes, en font un cas unique.

D’autres pays européens, comme l’Allemagne et l’Italie, suivent avec des réserves par habitant significatives, respectivement 1,27 et 1,34 onces d’or par habitant. Ces données soulignent l’importance historique et stratégique que ces nations accordent à l’or dans la gestion de leurs réserves.

Il est intéressant de noter que des pays comme le Canada et la Norvège, bien qu’étant de grands producteurs d’or, n’en détiennent pratiquement pas dans leurs réserves nationales. Le Canada, quatrième producteur mondial en 2023, a adopté une politique de gestion de réserves internationales qui exclut l’or, préférant des actifs qu'il juge plus liquides, comme les titres du Trésor américain.

Ainsi, l'année 2024 continue de démontrer l'importance de l’or sur la scène mondiale, que ce soit en tant qu’actif stratégique pour les banques centrales ou comme valeur refuge pour les investisseurs privés. Le prix record de 2 500 dollars l'once reflète cette demande croissante, poussée par l'incertitude économique et les ajustements de politique monétaire des grandes puissances économiques.

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Commentaires (3)

C'est rassurant de voir les banques centrales renforcer leurs réserves d'or, ça montre une certaine confiance dans le métal précieux. J'espère juste que ça ne va pas trop augmenter le prix pour nous, petits investisseurs.

Donc, les banques centrales continuent de renforcer leurs réserves en or... Est-ce que ça signifie qu'on doit s'attendre à une poussée inflationniste à court terme ?

Avec une demande des banques centrales qui ne cesse d'augmenter, il faut voir si investir dans l'or maintenant pourrait être une bonne idée pour les prochains mois. Quelqu'un a des conseils ou des infos supplémentaires là-dessus ?