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L'or franchit encore un nouveau seuil. Le 30 janvier, son cours a atteint un sommet inédit de 2 820 dollars l'once (2 690 euros), dépassant son précédent record d'octobre dernier (2636 dollars). Un mouvement haussier qui s'explique par des incertitudes économiques croissantes et une demande soutenue des investisseurs en quête de stabilité.
Depuis un an, le métal jaune enregistre une forte progression, battant record sur record et s’imposant une fois de plus comme une valeur refuge prisée en période de turbulences économiques. Hier soir, il a atteint son plus haut niveau historique, et se maintient depuis à un palier aux alentours de 2795 dollars l'once. La politique protectionniste de Donald Trump, marqué notamment par ses annonces de droits de douane sur les importations canadiennes, chinoises, à l'égard des BRICS et probablement de l'Europe, a probablement contribué à nourrir un climat déjà très incertain sur les marchés. Cette orientation a renforcé la prudence des investisseurs, qui se tournent vers l’or pour sécuriser leur capital.Parallèlement, le dollar américain s’est affaibli après la publication de données économiques décevantes aux États-Unis. En dépit du maintien des taux directeurs par la Réserve fédérale (Fed), la croissance économique américaine s’est révélée inférieure aux attentes, fragilisant la confiance des marchés. Cette baisse du billet vert a rendu l’or plus attractif, son prix ayant tendance à évoluer inversement à celui du dollar.Autre facteur de soutien, le rendement des obligations d’État américaines, traditionnellement perçues comme une alternative de repli en période d’incertitude, est en recul. Cette dynamique pousse davantage d’investisseurs à privilégier l’or, considéré comme un actif tangible et sécurisé.
L’attrait de l’or ne se limite pas aux tensions commerciales et monétaires. Récemment, les marchés financiers ont été secoués par DeepSeek, une intelligence artificielle chinoise inattendue et dont les performances ont pesé sur les valeurs technologiques. Ce secteur étant actuellement l’un des moteurs de la Bourse, les inquiétudes ont favorisé un mouvement de repli vers des actifs plus sûrs, au premier rang desquels figure l’or.L'attitude des banques centrales joue aussi un rôle clé dans la dynamique haussière actuelle. Plusieurs institutions, notamment en Chine, Inde, Turquie et Pologne, ont renforcé leurs réserves d’or ces derniers mois. Cette stratégie s’inscrit dans une volonté de diversification des réserves de change et de protection contre les fluctuations des devises, notamment face au dollar. Selon les données du World Gold Council, les achats d’or par les banques centrales ont atteint des niveaux inédits en 2024, contribuant directement à la hausse des prix.
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L’évolution du cours de l’or ne peut évidemment pas être dissociée des tensions géopolitiques. Depuis un an, l'once a gagné plus de 37 %, porté par un contexte international toujours plus instable. La guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que d’autres foyers de tension au Moyen-Orient, alimentent une demande accrue pour ce refuge historique. En parallèle, les menaces territoriales de Donald Trump sur le Groenland, le canal de Panama et le Canada entretiennent les craintes.À moyen terme, certains analystes estiment que l’or pourrait poursuivre sa progression si les tensions commerciales venaient à s’intensifier, notamment si des taxes douanières venaient à affecter directement le secteur aurifère. Le Canada, quatrième producteur mondial, pourrait être particulièrement concerné, ce qui influencerait directement l’offre et la demande.Pour l’heure, le cours de l’or se maintient à son niveau record, et rien n’indique un renversement de tendance immédiat.
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