La Bourse de Paris termine en baisse, plombée par les craintes de récession aux États-Unis

Le secteur industriel et bancaire sous pression, quelques valeurs défensives résistent

La séance a été particulièrement difficile pour les valeurs industrielles et bancaires. Saint-Gobain a enregistré la plus forte baisse du CAC 40, chutant de 5,48% à 100,10 euros. Le secteur de la construction, qui avait bénéficié la semaine précédente des annonces allemandes sur les investissements, a subi des prises de bénéfices. ArcelorMittal a également souffert, perdant 4,76% à 29,03 euros. Du côté des banques, Société Générale a reculé de 5,25% à 39,87 euros.

À l'inverse, certaines valeurs défensives ont tiré leur épingle du jeu. Carrefour s'est distingué avec une hausse de 2,23% à 13,32 euros, bénéficiant d'un attrait pour les secteurs moins sensibles aux cycles économiques. Dans le même esprit, Danone a progressé de 0,72% à 72,34 euros, tandis qu'Engie a gagné 1,04% à 17,07 euros.

Le luxe et l'automobile résistent, les craintes américaines pèsent sur le sentiment général

Le secteur du luxe a affiché une certaine résistance, malgré un contexte global morose. Kering a réalisé la deuxième meilleure performance du CAC 40 avec une hausse de 2,41% à 255 euros. L'automobile a également bien performé, avec Stellantis en hausse de 2,72% à 11,95 euros et Michelin qui a gagné 2,17% à 35,35 euros. L'Oréal aussi performé avec +1,38% à 364,5 euros.

Cependant, ces performances n'ont pas suffi à compenser le sentiment général négatif. Les craintes de récession aux États-Unis, alimentées par les propos de Donald Trump lors d'une interview à Fox News, ont pesé sur l'ensemble des marchés européens. L'indice Sentix de la confiance des investisseurs est ressorti à -2,9 en mars, en nette amélioration par rapport à février, mais insuffisant pour rassurer complètement les marchés.

Perspectives incertaines et volatilité accrue sur les marchés

L'incertitude demeure le maître-mot sur les marchés financiers. Les investisseurs scrutent attentivement les indicateurs économiques et les déclarations politiques, cherchant à anticiper l'évolution de la conjoncture. La publication prochaine des chiffres de l'inflation aux États-Unis, prévue mercredi, sera particulièrement suivie.

En Europe, les regards se tournent vers l'Allemagne, où le plan d'investissement du futur gouvernement de Friedrich Merz est menacé par l'opposition des Verts. Cette situation pourrait fragiliser davantage les marchés européens dans les jours à venir. Dans ce contexte, la volatilité devrait rester élevée, avec des mouvements potentiellement importants sur les valeurs les plus exposées aux cycles économiques. Les analystes recommandent la prudence et une diversification accrue des portefeuilles pour faire face à cette période d'incertitude.