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Cette décision, attendue par les marchés, intervient alors que la zone euro fait face à un ralentissement de l'inflation, des perspectives de croissance modérées et des tensions persistantes.
Depuis plusieurs mois, la BCE ajuste progressivement sa politique monétaire afin d’adapter le coût du crédit à la conjoncture actuelle. L’inflation globale en zone euro a connu une nouvelle baisse, s’établissant à 2,4 % en février après avoir atteint 2,5 % en janvier. L’inflation sous-jacente, qui exclut les variations des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, affiche un repli similaire à 2,6 %. Ces tendances renforcent la perspective d’un retour à une inflation maîtrisée aux alentours de 2 % d’ici la fin de l’année.Parallèlement, la situation économique reste contrastée au sein de l’Union. Certains États affichent une résilience accrue, tandis que d’autres rencontrent des difficultés face à la hausse du coût de la dette et à des perspectives de croissance limitées. En Allemagne, un plan d’investissement massif de 500 milliards d’euros a été annoncé, portant sur les infrastructures et la défense, ce qui pourrait avoir un impact notable sur l’économie européenne.
Si la baisse des taux était anticipée par les investisseurs, elle ne dissipe pas toutes les incertitudes quant aux futures décisions de la BCE. Le marché obligataire a réagi par une hausse des rendements des emprunts d’État, traduisant une vigilance accrue des acteurs financiers quant à l’évolution de la politique monétaire. En outre, la réduction progressive des liquidités injectées ces dernières années complexifie davantage l’équilibre à trouver pour la BCE.Le Conseil des gouverneurs reste partagé sur la stratégie à adopter à moyen terme. Certains membres plaident pour une stabilisation des taux à leur niveau actuel, estimant qu’un assouplissement supplémentaire pourrait relancer les tensions inflationnistes. D’autres, en revanche, jugent qu’une politique plus accommodante serait nécessaire pour favoriser la croissance. Pour l’instant, les marchés tablent sur une unique baisse additionnelle d’ici la fin de l’année, contre deux envisagées précédemment.
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Les perspectives économiques de la zone euro sont également influencées par des facteurs externes. Les nouvelles tensions sur les échanges internationaux - notamment en matière de droits de douane, et évidemment les tensions géopolitiques, sont autant de facteurs d'incertitude. En parallèle, l’Union européenne réfléchit à un programme de 800 milliards d’euros visant à renforcer la défense, une initiative susceptible de stimuler l’activité, mais aussi de générer des contraintes budgétaires supplémentaires.Malgré un apaisement relatif des pressions inflationnistes, la BCE doit faire face à des enjeux pour le moins épineux. Son annonce récente d’une perte record de 8 milliards d’euros met en lumière les défis liés à la gestion des taux d’intérêt et à l’évolution rapide des conditions financières. De plus, les disparités économiques entre les différents États membres compliquent la mise en place d’une politique monétaire uniforme, certains pays étant plus vulnérables aux fluctuations des coûts d’emprunt.La présidente de la BCE, Christine Lagarde, doit s’exprimer sur ces enjeux lors d’une conférence de presse très attendue. Les investisseurs espèrent obtenir des précisions sur la trajectoire future des taux d’intérêt, bien que l’institution monétaire pourrait adopter une approche prudente afin d’éviter toute réaction excessive des marchés financiers.Dans un contexte d’incertitude persistante, la BCE devra jongler entre le soutien à la croissance et la nécessité de garantir la stabilité économique et financière de la zone euro.
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