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Dans un contexte économique incertain, marqué par les tensions commerciales internationales et l'attentisme national, la Banque de France a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année 2025. L'institution financière table désormais sur une progression du PIB de 0,7%, contre 0,9% lors de ses précédentes estimations en décembre dernier. Cette révision intervient dans un climat d'incertitude accrue, notamment lié aux mesures protectionnistes annoncées par le président américain Donald Trump.
La Banque de France a annoncé mercredi 12 mars une révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour l'année 2025. L'institution prévoit désormais une progression du PIB de 0,7%, soit 0,2 point de moins que lors de ses précédentes estimations en décembre. Ce ralentissement de l'activité économique s'explique par plusieurs facteurs. Tout d'abord, le « regain d'incertitude au niveau international », notamment lié aux tensions commerciales générées par les droits de douane annoncés par Donald Trump. La Banque de France estime que l'impact de cette incertitude accrue sur le PIB français pourrait atteindre -0,1 point pour 2025. Par ailleurs, l'institution souligne que les « comportements toujours attentistes face à la situation nationale » pèsent également sur les perspectives économiques. Cette prudence des acteurs économiques se traduit notamment par une révision à la baisse des prévisions d'investissement des entreprises, désormais attendu en recul de 0,5% en 2025, soit une baisse de 1,8 point par rapport aux précédentes estimations.
Malgré ce contexte morose, la Banque de France identifie quelques facteurs de résilience pour l'économie française. La consommation des ménages devrait notamment soutenir l'activité, avec une progression attendue de 1% en 2025, soit une légère révision à la hausse de 0,1 point par rapport aux précédentes estimations. Cette dynamique s'explique en partie par les gains de pouvoir d'achat attendus, sur fond d'inflation en net recul. En effet, l'institution prévoit désormais une hausse des prix limitée à 1,3% en moyenne annuelle pour 2025, soit une révision à la baisse de 0,3 point. Ce ralentissement de l'inflation, plus rapide que prévu, devrait redonner du pouvoir d'achat aux Français, dont les salaires continuent d'augmenter plus vite que les prix. Par ailleurs, la Banque de France souligne que le budget 2025, adopté en février, demande moins d'efforts aux ménages que celui initialement défendu en décembre par le gouvernement Barnier, ce qui devrait également soutenir la consommation.
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Au-delà de 2025, les perspectives économiques restent incertaines. La Banque de France a également revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2026, désormais attendue à 1,2%, soit 0,1 point de moins que lors de ses précédentes estimations. Pour 2027, l'institution maintient sa prévision de croissance à 1,3%. Ces projections restent toutefois soumises à de nombreux aléas, notamment liés à l'évolution des tensions commerciales internationales. La Banque de France n'a pas intégré dans ses prévisions l'impact potentiel des droits de douane de 25% sur les produits européens annoncés par Donald Trump, dont les modalités d'application restent floues. L'institution estime cependant que de telles mesures pourraient diminuer le PIB de la zone euro de 0,3% au bout d'un à deux ans. Face à ces incertitudes, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, s'est dit « optimiste » sur la capacité de la France à atteindre l'objectif de croissance fixé à 0,9% par le gouvernement, tout en n'excluant pas un ajustement « si nécessaire ». La Banque de France, quant à elle, souligne que la révision à la baisse de ses prévisions de croissance « ne remet pas du tout en cause la capacité à atteindre la cible de déficit » public à 5,4% du PIB, même si « cela peut exiger, en cours d'année, des mesures du côté des dépenses ».
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