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Inflation : ces nouvelles hausses de prix qui nous guettent

La flambée de l'énergie et des céréales risque de provoquer une hausse du prix des produits alimentaires.

Temps de lecture : 1 minute(s) - Par C Courvoisier | Mis à jour le 21-03-2022 10:49:00 | Publié le 21-03-2022 10:30  Photo : Shutterstock  
Inflation : ces nouvelles hausses de prix qui nous guettent

Le 2ème choc d'inflation en 1 an

La reprise économique post-Covid avait provoqué une première vague de hausse de prix. Après plus d'une dizaine d'années de stagnation entre 0 et 2 %, la fin 2021 avait été marquée par un retour de l'inflation (+2,8% sur un an en décembre, hors énergie). L'irruption de la guerre en Ukraine provoque un deuxième choc en raison de la flambée du cours des matières premières, qu'elles soient énergétiques ou alimentaires.

La Russie est le 2ème pays producteur de pétrole et de gaz au monde. L'une des conséquences immédiates du conflit en Ukraine a été l'envolée des prix de l'énergie. Si ses effets sont très visibles à la pompe, elle augmente aussi les coûts de production et de transport des produits de consommation.

Mais Kiev et Moscou pèsent aussi pour près d'un tiers de la production de céréales au monde. L'Ukraine produit par exemple 50% de l'huile de tournesol mondiale.

Ainsi, ce conflit va irrémédiablement avoir des conséquences sur la plupart des produits alimentaires sous le double effet du renchérissement des matières premières agricoles et de l'énergie qui sert à leur production, leur transformation et leur transport.

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Céréales, viande, poisson... une ampleur difficile à anticiper

Depuis le déclenchement de la guerre le 24 février, le cours du blé a progressé de 36 %, celui du tournesol de 40 % et celui du maïs de 30 %. Le prix du baril de pétrole BRENT a augmenté de 15%, celui du gaz naturel de près de 9%.

Les premiers produits de consommation touchés sont évidemment ceux qui sont directement issus du blé, comme les pâtes dont le prix a progressé de 13% en un an. Mais dans un deuxième temps, la vague devrait atteindre d'autres denrées comme la viande et la volaille, dont la production nécessite beaucoup de céréales.

Enfin, tous les produits risquent d'en subir les conséquences, du fait de l'augmentation des coûts de production et de transport. Avec la flambée des prix des carburants, certains pêcheurs ont par exemple été contraints de rester à quai, faute de pouvoir absorber le surcoût de leur sortie. Le prix du poisson a déjà bondi de 10 % en un an.

Les difficultés des agriculteurs et des pêcheurs ne datent pas d'hier. Il leur sera probablement difficile de piocher dans leurs marges, parfois inexistantes. Afin de répartir les effets de ce choc, ils demandent, de concert avec les industriels et appuyés par le gouvernement, à rouvrir les négociations avec la grande distribution. Néanmoins celles-ci viennent à peine de s'achever dans le contexte déjà difficile de l'inflation post-covid, ce qui pourrait provoquer des blocages.

Pour le consommateur, l'ampleur des hausses de prix reste difficile à estimer sur le long terme.






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