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Le 2ème Baromètre des prélèvements fiscaux et sociaux révèle à la fois le rejet du niveau des prélèvements et une conscience civique affirmée.
L'enquête, menée par le Conseil des prélèvements obligatoires en collaboration avec Harris Interactive et le CREST, met en lumière l'attitude ambivalente des Français face à l'impôt. Il en ressort une constante : les Français jugent le niveau des impôts et des cotisations sociales trop élevé. 75% des personnes interrogées considèrent que le montant des impôts est trop important, chiffre qui grimpe à 76% lorsque l'on parle de cotisations sociales. Une perception qui perd en intensité lorsque les Français portent leur regard sur leur situation personnelle : ils ne sont plus que 63 % à estimer payer trop d'impôts et 65% trop de cotisations sociales.
Alors que le niveau des prélèvements est critiqué, les Français se montrent réticents à consentir à une baisse des dépenses publiques pour alléger leur fardeau fiscal. Ils soutiennent plutôt l'optique d'une amélioration de la qualité de la dépense publique, sans modifier le niveau des prélèvements.
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Le système fiscal et social français, bien qu'associé à un niveau de prélèvements élevé, est aussi perçu comme inéquitable par une grande partie des Français. Cette perception s'explique par diverses raisons, parfois contradictoires. Paradoxalement, le sondage dénote aussi un certain civisme fiscal chez les personnes interrogées : 79% d'entre elles reconnaissent que payer ses impôts est un 'acte citoyen' et 55% sont en faveur d'un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale.
L'étude met également en lumière la manière dont les Français adaptent leurs comportements économiques aux variations des prélèvements fiscaux et sociaux. Les sondés déclarent ainsi ajuster davantage leur consommation et leur épargne plutôt que leur travail, en réponse à une modification de leurs impôts et cotisations sociales.
La connaissance du système socio-fiscal, la confiance dans les institutions, le sentiment d'équité fiscale et la satisfaction quant à l'utilisation de l'argent public sont les principaux déterminants du consentement à l'impôt. Inversement, la qualité des relations avec l'administration fiscale et les facteurs socio-démographiques ont un rôle faible ou non concluant sur ce consentement.Pour renforcer le consentement à l'impôt, le CPO recommande notamment de réinterroger régulièrement l'utilisation des prélèvements obligatoires par des revues de dépenses et d'améliorer l'information des contribuables sur l'usage de l'argent public et de les sensibiliser davantage au contrôle de cette dépense.
Ces chiffres sont révélés dans un contexte plus général marqué par une sensibilité accrue aux questions fiscales et d'utilisation de l'argent publique, notamment illustrés par le manque de moyen de nombreux services publics tels que l'hôpital, la justice ou l'école.
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