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Alors que l'administration Trump met en œuvre sa politique de droits de douane, la Réserve fédérale américaine observe avec inquiétude les premiers signes de nervosité sur les prix. Cette situation soulève des interrogations sur la stabilité économique du pays et ses relations commerciales internationales.
La Réserve fédérale américaine a publié mercredi son « beige book », une enquête régulière auprès des acteurs économiques, révélant une « nervosité" croissante concernant l'évolution des prix aux États-Unis. Selon ce rapport, « dans la plupart des districts, les sondés s'attendent à ce que l'impact des droits de douane sur leurs achats les conduisent à augmenter leurs prix ». Cette situation préoccupante intervient alors que l'inflation, qui était encore à 2,5% en janvier, reste supérieure à l'objectif de 2% fixé par la banque centrale. Face à ces tensions inflationnistes, la Fed pourrait être contrainte de maintenir ses taux directeurs inchangés lors de sa prochaine réunion le 19 mars, malgré les attentes du marché en faveur d'un assouplissement monétaire. Cette posture prudente de la Fed s'explique notamment par la persistance d'une demande solide pour les produits de première nécessité, couplée à une sensibilité accrue aux prix des biens non essentiels, particulièrement chez les ménages à faible revenu.
L'administration Trump a concrétisé ses menaces en imposant de nouveaux droits de douane, marquant une escalade dans sa politique protectionniste. Depuis le 1er février, une taxe supplémentaire de 10% s'applique sur les importations chinoises, s'ajoutant aux tarifs déjà en vigueur. Plus récemment, le président américain a annoncé l'imposition de droits de douane de 25% sur les importations d'acier et d'aluminium à partir du 12 mars, visant plusieurs pays dont la Chine. Ces mesures, qui touchent également les partenaires commerciaux traditionnels des États-Unis comme le Canada et le Mexique, suscitent de vives inquiétudes quant à leurs répercussions sur l'économie mondiale. Emmanuel Macron a qualifié ces décisions d'"incompréhensibles tant pour l'économie américaine que pour la nôtre », soulignant les risques pour certaines filières industrielles européennes. Cette politique commerciale agressive pourrait avoir des conséquences significatives sur la croissance économique américaine, estimée à 2,3% pour 2025 selon les prévisions d'Oxford Economics.
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