Actuellement en kiosque et sur commande
Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Selon l'agence de notation, l'instabilité politique liée à la dissolution de l'Assemblée nationale engendre un risque sur la capacité de la France à résorber son déficit public.
La dissolution et l'organisation d'élections anticipées pourraient entraîner une augmentation du coût de la dette nationale. Bien que cela ne soit pas confirmé faute de recul suffisant, nul doute que des nuages s'amoncellent dans le ciel financier du pays. Cette situation est d'autant plus préoccupante que le budget de la France repose fortement sur l'emprunt. Le principal risque réside dans une hausse des taux d'intérêt, ce qui limiterait la capacité de l'État à financer ses dépenses, et pourrait entraîner un resserrement budgétaire et/ou une augmentation des impôts.La semaine dernière, la réaction des investisseurs à la dégradation de la note de la France par Standard & Poor's avait été très limitée. Mais cette annonce a été faite avant la décision prise à l'issue des élections européennes. Or, depuis lundi matin, les marchés financiers liés aux valeurs françaises montrent des signes de nervosité. Il est bien connu que les investisseurs détestent les incertitudes.
Moody's attribue actuellement à la France une note Aa2 avec une perspective stable, une évaluation plus favorable que celles d'autres agences de notation. Mais la situation pourrait bientôt changer. Dans un avis daté de lundi soir, elle explique que « l'instabilité politique potentielle constitue un risque de crédit compte tenu de la situation budgétaire difficile dont héritera le prochain gouvernement », précisant par ailleurs qu'elle pourrait passer à une perspective « négative » si les données devaient continuer à se détériorer. Moody's émet des doutes sur la gestion budgétaire de l'État et sa capacité à réduire le déficit public à 3 % d'ici 2027. Si le gouvernement actuel prévoit une stabilité de la dette publique autour de 110 % du PIB d’ici là, Moody's anticipe plutôt une « détérioration de la soutenabilité de la dette française », avec un niveau de dette pouvant atteindre 115 % dans trois ans.En d'autres termes, l'agence de notation a laissé entendre qu'elle pourrait, elle aussi, abaisser la note de la France, ce qui augmenterait le risque de perte de confiance des investisseurs. Sa prochaine décision aura lieu le 25 octobre prochain.Selon les données de l’Agence France Trésor, le taux des OAT à 10 ans émis par la France a encore augmenté de 0,10 point ce matin. S’il reste loin des records de l’automne dernier, il est fort probable que le choc ne soit pas encore totalement absorbé.
Rejoignez la communauté Idéal investisseur ! Je m'inscris
➸ Dissolution de l'Assemblée nationale : des remous sur les marchés financiers
➸ Baisse des taux de la BCE : une nouvelle en demi-teinte
C'est tout ce qu'il manquait, que Moody's vienne nous rappeler notre incapacité à gérer notre déficit. On croirait qu'on n'est jamais à court de mauvaises nouvelles...
C'est bien beau de balancer des notes et des risques, mais que proposent-ils comme solutions concrètes ? Franchement, c'est toujours facile de critiquer... On a bien besoin de stabilité en ce moment.
Peut-être faudrait-il se pencher sérieusement sur les réformes économiques pour stabiliser la situation au lieu de donner l'impression de patiner chaque année.
Est-ce que ça signifie qu'on va encore avoir des hausses d'impôts ou des coupes dans les services publics ? On est déjà bien chargés, faudrait peut-être chercher d'autres solutions...
Encore une fois, on voit bien les conséquences directes de notre contexte politique chaotique ! La dissolution n'apporte que de l'incertitude. Espérons que cela ne se traduira pas en une concrétisation de cette dégradation, mais je suis pessimiste. On commence à prendre l'habitude d'entendre parler de dérapage de la dette, mais c'est loin d'être rassurant pour les investisseurs et pour l'avenir économique du pays.