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Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a annoncé vouloir mobiliser l'épargne des Français pour financer le renforcement de la défense nationale. Dans un contexte géopolitique tendu, cette démarche soulève des questions quant aux modalités concrètes de cette mobilisation et aux produits d'épargne qui pourraient être concernés.
L'une des options privilégiées par le gouvernement pour mobiliser l'épargne des Français consiste à établir un fonds national de défense. Ce fonds serait alimenté principalement par des acteurs du secteur financier tels que les banques et les assureurs. Selon les déclarations du ministre, ce mécanisme permettrait de canaliser une partie des 2 000 milliards d'euros d'épargne disponibles dans les contrats d'assurance-vie et d'autres produits d'épargne existants, sans créer de nouvelles charges pour l'État. La création d'un tel fonds a pour objectif de rendre l'investissement dans la défense plus accessible pour les épargnants, qui pourraient ainsi choisir de flécher une partie de leur épargne vers des projets stratégiques liés à la défense et à la sécurité nationale. Ce schéma présente l'avantage de ne pas impliquer un emprunt national, qui pourrait peser sur les finances publiques déjà fragiles. En effet, les experts estiment qu'un emprunt pourrait aggraver la dette publique, alors que l'objectif est de maintenir un déficit contrôlé. Les discussions à Bercy, prévues pour le 20 mars, rassembleront des investisseurs et des entreprises du secteur de la défense afin de définir les modalités précises de cette mobilisation. La mise en place rapide de ce fonds pourrait également stimuler l'innovation et la compétitivité des entreprises françaises dans le secteur de la défense, qui est en pleine expansion en raison des nouvelles réalités géopolitiques.
Pour mobiliser l'épargne française, le gouvernement met l'accent sur l'utilisation de produits d'épargne déjà existants, tels que les contrats d'assurance-vie, plutôt que de créer un livret d'épargne spécifique dédié à la défense. Éric Lombard a insisté sur le fait qu'il existe déjà de nombreux outils d'épargne disponibles qui peuvent être redirigés vers des investissements dans le secteur de la défense. Cela inclut également des produits d'épargne-retraite et d'autres véhicules d'investissement gérés par les banques et les assureurs. Cette approche vise à simplifier le processus pour les épargnants, en leur permettant d'investir dans des projets de défense sans avoir à naviguer dans des structures financières complexes et nouvelles. En mobilisant des fonds existants, le gouvernement espère également rassurer les Français, en leur précisant qu'ils resteront libres de décider comment et où investir leur épargne. Aucune saisie ou contrainte n'est donc à prévoir. Eric Lombard a souligné que l'implication des Français dans cet effort est capitale, non seulement pour le financement mais aussi pour renforcer le sentiment de solidarité nationale face à des défis de sécurité croissants. Le ministre a également mentionné que le gouvernement s'engage à assurer que les investissements réalisés dans le cadre de cette initiative contribueront également à la transformation écologique, alignant ainsi les besoins de défense avec les objectifs environnementaux du pays.
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Cette mobilisation de l'épargne s'insère dans un cadre où le budget de défense pourrait atteindre jusqu'à 100 milliards d'euros annuels à l'horizon 2030. L'État s'est fixé un objectif financier clair : maintenir ses dépenses autour de 40 milliards d'euros par an tout en maîtrisant le déficit public. Il s'agit donc d'assurer un équilibre entre les dépenses directes de l'État pour acquérir du matériel militaire et le soutien aux entreprises du secteur de la défense dans leurs investissements de croissance. Ce partenariat avec les acteurs privés permettrait aussi de renforcer le tissu industriel et technologique français, qui rassemble déjà près de 2 000 entreprises spécialisées dans la défense. À terme, la mobilisation de ces ressources financières privées pourrait être un levier efficace pour dynamiser l'économie et stimuler l'innovation dans ce secteur.
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