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Le 27 février dernier, Harvest, leader des logiciels de gestion de patrimoine, a été victime d'une cyberattaque de type ransomware. Deux semaines après l'incident, le secteur de la gestion de patrimoine se trouve toujours dans une situation de paralysie partielle, révélant la vulnérabilité d'un pan entier de l'économie face aux menaces informatiques. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité des données financières et l'impact des cyberattaques sur l'activité économique.
L'attaque contre Harvest a eu des répercussions considérables sur l'ensemble du secteur de la gestion de patrimoine en France. Selon les informations rapportées par Le Figaro, près de 8 conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sur 10 et des banques privées françaises se sont retrouvés dans l'incapacité d'accéder aux données de leurs clients. Les logiciels d'Harvest, tels que O2S, Big et Fidnet, sont largement utilisés pour l'agrégation des données financières et la construction de portefeuilles. Leur indisponibilité a contraint de nombreux professionnels à s'adapter et à retravailler à la main, perturbant considérablement leurs opérations quotidiennes. Pour éviter tout risque, des assureurs et banques ont également limité leurs services numériques. Cette situation met en lumière la vulnérabilité du secteur financier face aux cybermenaces, et la position hégémonique d'Harvest dans le secteur n'a rien pour rassurer.
Deux semaines après l'attaque, la situation commence à s'améliorer, mais de nombreuses interrogations subsistent. Harvest a commencé à relancer progressivement ses services. La plateforme de produits structurés Feefty est déjà disponible, et d'autres outils comme Quantalys et O2S devraient suivre dans les prochains jours. Cependant, la reprise complète des activités pourrait prendre encore plusieurs semaines. Cette lenteur dans la restauration des services soulève des questions sur la préparation d'Harvest face aux cyberattaques et sur la robustesse de ses systèmes de sauvegarde. Par ailleurs, l'entreprise a assuré à ses clients que ses premières investigations n'avaient « mis en évidence aucune extraction ni fuite de données ». Néanmoins, la confiance des utilisateurs a été ébranlée, et certains envisagent des mesures drastiques...
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L'attaque contre Harvest s'inscrit dans un contexte plus large de multiplication des cyberattaques visant le secteur financier. Comme le souligne le rapport 2025 de Unit 42, les attaques par ransomware et les tentatives de perturbation des opérations sont en augmentation. Le rapport indique que dans 86% des incidents traités en 2024, les attaques ont entraîné des perturbations opérationnelles, des dommages à la réputation, ou les deux. Cette tendance est particulièrement préoccupante pour le secteur financier, où la confiance des clients est primordiale. L'affaire Harvest met en lumière l'impréparation générale des entreprises françaises face aux cybermenaces. Selon une enquête menée par les organisations patronales et Cybermalveillance.gouv.fr citée par Clubic, « 62% des petites et moyennes entreprises s'estiment faiblement exposées aux risques cyber, et seulement 22% se considèrent suffisamment préparées ». L'affaire Harvest tend désormais à prouver le contraire. Mais les TPE, PME et indépendant ont-ils les moyens de colmater leurs vulnérabilités ?
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