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Le contexte économique et la récente semaine noire du secteur bancaire ont poussé le cours de l'or vers le haut. Un phénomène qui pourrait durer.
L'or tient toujours sa réputation de valeur refuge et les incertitudes grandissantes des mondes économiques et financiers se traduisent par ses variations à la hausse. Les secousses sur les marchés ont donc un impact direct dans la demande d'or, actif parmi les rassurants pour les investisseurs. Si l'on regarde à long terme, le cours de l'or progresse de manière continue depuis 2019, bondissant par à-coups. En 2020, le déclenchement de la crise du covid l'avait une première fois mené vers les sommets. Entre mars et août, le métal jaune avait progressé de près de 25%, jusqu'à atteindre un niveau sans précédent à plus de 2050 dollars l'once. Après une certaine décrue, le cours s'est à nouveau envolé en février 2022, après le début de la guerre en Ukraine. En une semaine, la valeur de l'once a bondi de plus de 10%, suivie par une lente décrue. L'or a ensuite vu son cours à nouveau exploser de 20% entre novembre 2022 et février 2023 sur fonds de crise énergétique et d'inflation galopante.
L'attrait pour l'investissement dans l'or durant les périodes difficiles s'est à nouveau vérifié mi-mars, durant la « semaine noire » du secteur bancaire. Trois banques américaines ont fait faillite, trop fragiles pour faire face à la remontée des taux directeurs destinée à limiter l'inflation et imposée par la banque centrale locale. En parallèle, et pour des raisons différentes liées à sa gestion, la 2ème banque helvète Crédit Suisse s'est aussi retrouvée au bord du précipice, poussant l'État à intervenir et sa concurrente UBS à un rachat de sauvetage. Les marchés financiers se sont retrouvés ébranlés, craignant de voir ressurgir le spectre de la crise de 2008. Les incertitudes ont poussé les investisseurs à rapatrier une partie de leurs avoirs sur des actifs considérés comme plus sûrs, dont l'or. Entre le 9 et le 17 mars, dans un contexte de volatilité accrue des valeurs financières, le métal jaune a ainsi progressé de 10%. Depuis, les marchés financiers ont été un peu rassurés par le rachat de Crédit Suisse et la garantie des dépôts bancaires accordée par les Etats-Unis pour éviter un bank run de certains établissements. Le risque de contagion de la crise ayant beaucoup diminué, il est probable que le cours de l'or freine dans les prochains jours.
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Mais à plus long terme, les incertitudes demeurent. L'inflation persiste. Avec un risque accru sur la plupart des actifs financiers, les investisseurs ont tendance à privilégier les placements les moins risqués, à savoir les emprunts d'États. Or, les mécanismes font que l'augmentation de la demande de ces obligations engendre une baisse des taux de rémunération, qui versent parfois dans le négatif. De plus, le cumul d'endettement des États fait souvent craindre une crise de la dette à certains économistes. Même si l'investissement ne génère pas de revenus, certains investisseurs préfèrent donc rapatrier une partie de leurs avoirs vers le métal jaune. Dans ce contexte, l'or devrait conserver un haut niveau dans les 12 mois qui viennent. Selon Natixis et La banque Citi, son cours moyen devrait se situer entre de 1830 et 1900 dollars l'once en moyenne sur l'année 2023. En 2024, il pourrait même atteindre 2000 dollars.
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L’or est le seul bien qui depuis l'aube de l'humanité à ce jour n’a jamais été mis en doute sur sa valeur… son prix peut fluctuer mais jamais la confiance qu’il véhicule.
Peut-on dire la même chose pour la monnaie… pour les actions… pour les obligations… pour les œuvres d’art… pour l'immobilier… pour les gouvernements... pour les états…
Certainement pas.