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Malgré un environnement économique contrasté, BNP Paribas clôture l’année 2024 avec des résultats largement supérieurs aux prévisions des analystes. Son bénéfice net annuel atteint 11,68 milliards d’euros, un record, tandis que ses revenus progressent de 4 %, frôlant les 49 milliards d’euros. Forte de cette performance, la première banque de la zone euro entame une profonde réorganisation, notamment en France, tout en renforçant son positionnement dans la gestion d’actifs et l’assurance.
Les derniers mois de 2024 ont confirmé la dynamique positive de BNP Paribas. Son bénéfice net trimestriel a bondi de 15 %, atteignant 2,32 milliards d’euros, tandis que son chiffre d’affaires a dépassé les attentes à 12,13 milliards d’euros, contre les 11,7 milliards anticipés. Pour les actionnaires, le groupe a confirmé sa politique de distribution de 60% des bénéfices (dont au moins 50% en dividendes) pour les exercices 2024, 2025 et 2026, tout en annonçant le versement d'un dividende semestriel : le premier interviendra le 30 septembre prochain, pour le 1er semestre 2025.Les bons résultats s’expliquent en grande partie par l’essor des activités de marché, qui ont progressé de plus de 32 %, portées par la forte volatilité des taux d’intérêt et des devises. Le segment du financement et de l’investissement, lui, a bondi de 20 % sur la période, preuve que les entreprises ont intensifié leurs stratégies de couverture contre les risques financiers. Cette solidité opérationnelle a permis à BNP Paribas de surmonter certaines difficultés en Europe.
Si BNP Paribas affiche de bons résultats au niveau global, certaines de ses activités ont souffert en 2024. En Belgique, la hausse de la fiscalité bancaire, conjuguée à la concurrence des bons d’État et à la faible rémunération des dépôts, a pesé lourdement sur les résultats. En France, la banque prépare un grand chantier de transformation, avec une réorganisation de sa banque commerciale, qui s’étendra jusqu’en 2028. Une présentation officielle du plan est attendue à la fin du mois de juin prochain. Objectif : adapter le réseau bancaire physique aux nouveaux usages, alors que la fréquentation des agences est en baisse au profit des services en ligne. De même, le groupe accélère sa transition vers le numérique avec pour objectif de renforcer ses offres digitales, notamment via Hello Bank. Il poursuit également son plan de réduction des coûts, avec une cible de 600 millions d’euros d’économies par an d’ici 2026.
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Désormais, BNP Paribas mise aussi sur la gestion d’actifs, la banque privée et l’assurance pour assurer sa croissance future. Ces activités ont généré une hausse de 8 % des revenus au dernier trimestre. L’acquisition la plus marquante est celle d’AXA Investment Managers (AXA IM) pour 5,4 milliards d’euros, une opération qui propulsera BNP Paribas parmi les leaders européens de la gestion d’actifs, derrière Amundi. La banque a également renforcé son assise en Allemagne avec le rachat de la banque privée d’HSBC, ainsi qu’en France avec Neuflize Vie.
Mais si 2024 a été une année record, BNP Paribas anticipe une période de transition en 2025, marquée par un environnement économique plus neutre avant un rebond attendu en 2026. La banque devra notamment composer avec l’entrée en vigueur des nouvelles normes prudentielles Bâle IV, qui impactent son ratio de solidité financière CET1, passé de 12,9 % fin 2024 à 12,4 % début 2025.
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