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La baisse de 0,25 point donne de l'espoir pour l'immobilier et les entreprises. Mais elle reste insuffisante et devrait pénaliser les épargnants.
La Banque centrale européenne (BCE) va finalement baisser ses taux directeurs. Après une période de hausse et une phase prolongée à 4,50% pour le refinancement des banques et 4% pour la rémunération des dépôts, l'institution a annoncé une baisse de 0,25 point, marquant ainsi une rupture notable dans sa politique monétaire. Cette décision, prise alors que l'inflation ne semble pas encore stabilisée, était très attendue par les marchés. À ce stade, ses conséquences devraient cependant rester limitées.
L’augmentation des taux engagée en 2022 face à l’inflation avait mis un coup d’arrêt au marché immobilier, entraînant un resserrement des conditions d’accès au crédit. Alors que le taux moyen des emprunts était descendu à 1% par an en 2021, il culminait à 4,2% en octobre 2023. Avec pour conséquence d’empêcher les ménages d’accéder à la propriété, la baisse des prix ne suivant pas.La baisse engagée par la BCE est désormais propice à entraîner des conditions d'emprunt plus avantageuses pour les banques, qui pourront les répercuter vers les particuliers et les entreprises. Les conditions d’accès au crédit devraient donc pouvoir s’améliorer.Il s’agit d’une potentielle bonne nouvelle pour l'ensemble de la chaîne immobilière, mise à rude épreuve depuis des mois. Mais la baisse annoncée reste faible, et les effets attendus limités pour les mois qui viennent.
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Pour les entreprises, une baisse des taux directeurs signifie également un coût de financement réduit, ce qui facilite les investissements et la croissance.
La baisse des taux n’est cependant pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Les épargnants doivent s'attendre à une diminution des rendements de leurs livrets et fonds en euros. Ces taux plus faibles pourraient les inciter à rechercher des alternatives plus rentables, comme les actions ou les obligations, pour obtenir de meilleurs rendements au prix d'un risque plus élevé.Quid de l'avenir ? La BCE pourrait envisager d'autres baisses de taux si la situation économique le permet. Toutefois, la situation n’est pas encore stabilisée. L’inflation a légèrement repris en mai. Enfin, les incertitudes géopolitiques encore présentes appellent à la prudence. La BCE devra continuer à se livrer à un exercice d'équilibrisme entre une baisse des taux pour favoriser la croissance économique et le contrôle de l'inflation pour éviter une hausse excessive des prix.
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