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Les produits financiers qui ont un impact positif sur l'environnement, la société et un mode de gouvernance sain auraient de meilleures performances financières, sans pour autant accroître le risque pour l'épargnant. C'est ce que révèle une étude réalisée par la Financière de l'Échiquier.
63% des Français accordent de l'importance à l'impact environnemental et social de leurs placements, selon un sondage Ifop pour Vigeo Eiris et le FIR réalisé en 2018. Cette tendance laisse présager un futur succès pour l'Investissement Socialement Responsable (ISR), qui consiste à bâtir des produits financiers en sélectionnant des titres d'entreprises sur des critères de responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance. Mais lors du choix de leurs supports de placement, l'inquiétude soulevée par les épargnants concerne la performance. Investir dans un produit ISR signifie-t-il renoncer à une partie du rendement ? Non semble-t-il, selon une étude de la Financière de l'Échiquier.
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Pour répondre de façon objective à ces interrogations, la société de gestion a étudié les performances de deux portefeuilles de titres financiers construits dans le cadre de l'analyse. Le premier, baptisé le « TOP 40 », est constitué des actions des 40 entreprises ayant les meilleures notes sur les critères Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance (dits « critères ESG »). Le second, nommé « FLOP 40 », comprend les 40 valeurs les moins bien notées sur les mêmes critères. La Financière de l'Échiquier a ensuite comparé les performances de ces deux portefeuilles sur les 9 dernières années. Le résultat est significatif : le portefeuille « TOP 40 » réalise une performance 2,3 fois supérieure à celle du « FLOP 40 ». Le résultat est clair : selon cette étude, investir dans les entreprises ayant le meilleur comportement génère un écart de performance durable très significatif. De même, plus la note de l'entreprise est élevée, plus la performance dans la durée est élevée.
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Dans le détail, chacun des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont sources de performance. A noter toutefois, les valeurs qui ont obtenu leur meilleure note sur le critère relatif à l'impact social ont réalisé de meilleures performances.
Un des adages en finance est que plus le rendement est élevé, plus le risque l'est aussi. Si les portefeuilles ISR obtiennent de meilleures performances que les autres, n'est-ce pas parce qu'ils sont tout simplement plus risqués ? Sur ce point, la Financière de l'Échiquier indique avoir observé que les valeurs du « FLOP 40 » étaient moins volatiles que celles du « TOP 40 ». Toutefois ce critère n'est pas suffisant pour tirer des conclusions, selon la société. Sur 9 ans, le rapport du rendement ramené au risque du « TOP 40 » est significativement supérieur à celui du « FLOP 40 », « grâce à un différenciel de performance très important », conclut l'étude.
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Gérer une entreprise avec des méthodes citoyennes favorables à l'environnement et à la société semble donc avoir des répercussions sur ses performances financières. Il faut dire que les mêmes critères se sont installés progressivement dans les mentalités individuelles et sont devenus petit à petit des motifs de choix pour les clients et les consommateurs. En parallèle, le durcissement des législations et l'éventuelle mauvaise publicité qui peut découler du comportement inadapté d'une entreprise (favorisée par le développement des réseaux sociaux), incitent les sociétés à s'améliorer. Les bonnes pratiques semblent donc avoir un impact croissant sur les résultats des sociétés et sur leurs performances. Par conséquent, les spécialistes de la finance se mettent progressivement à privilégier les critères « ESG » lors de la sélection des titres qui composent les placements financiers proposés à leurs clients. D'autant que ces critères représentent les risques « extra-financiers » que les entreprises choisies peuvent courir.
L'offre de produits financiers « ISR » s'étoffe à mesure que les acteurs des placements financiers s'engagent dans cette voie. Le pionnier des assurances-vie en ligne Altaprofit s'engage par exemple dans l'accompagnement de ses épargnants en proposant des fonds socialement responsables dans l'ensemble des contrats de sa gamme. « Quel que soit l'aversion au risque de nos épargnants, ils peuvent trouver des fonds ISR qui leur conviennent. Nous avons pour cela référencé dans notre gamme des fonds ISR en actions, en obligations voire même diversifiés. Pour les fonds en actions, nous retrouvons des secteurs comme l'eau, les énergies alternatives, l'écologie, ... mais également des fonds sans biais sectoriel », explique Hervé Tisserand, cofondateur et Directeur Général de la société. D'autres, comme Sanso (mot qui signifie Oxygène en japonais), ont fait de l'ISR leur spécialité. La société de gestion propose à ses clients d'investir dans des entreprises jouant un rôle dans la transition vers l'économie durable au travers de ses fonds d'investissement. Les sociétés sélectionnées sont systématiquement évaluées par le prisme des critères « ESG ». De même, Swiss Life a lancé sa gamme d'investissements responsables Swiss Life Choix Responsable, dont les unités de compte sont éligibles à tous les contrats d'épargne du groupe. La Banque Postale Asset Management s'est quant à elle engagée à devenir le premier gérant généraliste à faire basculer tous les encours qu'elle gère en ISR d'ici 2020.
Attention, ce n'est pas parce qu'un fonds est estampillé ISR qu'il sera forcément performant. En matière de placements financiers, rien ne peut garantir la performance. Sélectionnez toujours vos supports avec précaution et prenez en considération que ce type de placement peut mener à une perte du capital investi, notamment en cas de baisse des marchés financiers.