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C'est un phénomène mondial : si près des deux tiers des épargnants déclarent que les facteurs de durabilité devraient être pris en compte par tous les fonds d'investissement, peu veulent investir dans des placements « durables ». Et malgré certaines idées reçues, les plus jeunes ne sont pas plus volontaires que leurs ainés.
61% des épargnants à travers le monde considèrent que les facteurs de durabilité devraient être pris en compte par tous les fonds d'investissement, et pas uniquement par ceux spécifiquement conçus comme des « fonds d'investissement durable ». C'est ce qui ressort d'une étude menée par Schroders auprès de 25 000 investisseurs particuliers dans 32 pays. Si le sujet a son importance dans l'esprit des épargnants, il est loin d'être une priorité puisque ceux-ci déclarent rechercher avant tout à préserver leur capital et à obtenir une rentabilité financière. Ainsi, moins d'un tiers des personnes interrogées indique être intéressé par les placements durables, et ils ne sont que 16 % à en détenir un. En France, investir « durable » est la 5ème priorité (sur les huit facteurs proposés). « Il existe toujours un écart entre les aspirations des particuliers en matière de placements durables et le niveau de priorité qu'ils accordent à ces facteurs dans leurs décisions d'investissement. Une part significative du panel interrogé croit fermement que l'investissement durable est important, mais cela ne s'est pas encore traduit par des actions concrètes chez la majorité d'entre eux », explique Jessica Ground, Responsable mondiale de l'investissement durable chez Schroders. A lire également : L'investissement Socialement Responsable (ISR) est compatible avec la performance
L'étude Schroders Global Investor 2019 a été menée sur près de 25 000 personnes qui envisagent d'investir au moins 10 000 euros au cours des 12 prochains mois, et ayant modifié́ leurs placements au cours des dix dernières années.
L'étude révèle qu'au niveau mondial, les 38-50 ans (la « génération X ») sont légèrement plus enclins à investir de façon durable que les plus jeunes (les « Millenials). Ce qui vient tempérer le consensus selon lequel les 18-38 ans seraient les plus sensibles à l'investissement durable. L'écart est plus flagrant en France, avec 56 % de la génération X et des baby-boomers affirmant tenir compte de la durabilité des placements contre 49% des Millennials. Néanmoins à l'échelle mondiale, les Millenials sont la génération la plus susceptible de considérer l'investissement durable comme le premier ou le second facteur le plus important dans le choix de leurs placements. En France, il n'y a pas de différence majeure entre les générations sur ce point.
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A l'exception des japonais, les épargnants asiatiques semblent beaucoup plus sensibles à l'impact de leurs décisions d'investissement sur le monde. La grande majorité des particuliers en Inde (87 %), en Chine (80 %), en Thaïlande (77 %) et en Indonésie (76 %) déclare toujours prendre en compte la durabilité au moment d'investir. En comparaison, cette proportion est de 52 % en France, 40 % au Canada et au Danemark, et 41 % aux Pays-Bas.
Les Japonais sont les moins concernés : seuls 26 % des répondants à l'enquête investissent ou souhaitent investir de manière durable, le taux le plus faible au niveau mondial.