Sortie le 7 novembre
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NaoX Technologies, start-up développant des capteurs électroencéphalographiques de nouvelle génération, annonce une levée de 4,3 millions d'euros auprès de Kurma Partners, le Fonds Patient Autonome de Bpifrance, BNP Paribas Développement et Majycc e-Santé.
Cette levée intègre également un financement non dilutif de Bpifrance. Ce tour de financement fait suite à un pré-seed réalisé auprès de Attali & Associés. A travers cette opération, l'entreprise ambitionne de mener un essai clinique avec comme investigateur principal l'Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, qui devrait démarrer d'ici fin 2022, pour aller vers un marquage CE et une commercialisation fin 2023. La première pathologie visée est l'épilepsie. NaoX a été cofondée en 2018 par Hugo Dinh, polytechnicien, et Michel Le Van Quyen, directeur de recherche à l'Inserm, respectivement PDG et responsable scientifique. Expert mondial de l'électroencéphalogramme, connu pour ses algorithmes de prédiction de crises épileptiques publiés dans Nature et Science, Michel Le Van Quyen a rencontré en 2015 Hugo Dinh, passionné de neurosciences et porteur du projet. Convaincus par la complémentarité de leurs approches, les deux scientifiques se sont donnés pour objectif à travers NaoX de démocratiser l'électroencéphalogramme et d'améliorer le suivi et le diagnostic des troubles neurologiques. Ils sont rapidement rejoints par Emmanuel Lange, directeur des nouvelles technologies, et Khalil Kababe, designer hardware. Les capteurs NaoX ont pu alors être testés lors de différentes études préliminaires menées notamment par le Laboratoire d'Imagerie Biomédicale de l'Inserm.
NaoX permet d'embarquer dans un objet du quotidien - de simples écouteurs - des capteurs miniaturisés qui enregistrent en continu l'activité électrique du cerveau de la personne qui les porte. La miniaturisation de ces capteurs repose sur une technologie unique au monde et brevetée. Leur utilisation, remarquablement simple, se distingue de celle des autres capteurs habituels posés sur la tête du patient d'une manière inconfortable et dans un environnement médicalisé, généralement l'hôpital. Les données recueillies sont ensuite traitées grâce à un logiciel d'intelligence artificielle et transmises de manière sécurisée au neurologue. NaoX résout ainsi les trois difficultés majeures de l'électroencéphalogramme : la pose des électrodes, l'accès à la donnée de vie réelle et la complexité de l'interprétation des données. L'électroencéphalogramme est l'examen de référence permettant de diagnostiquer et surveiller de nombreuses maladies perturbant le fonctionnement cérébral, notamment l'épilepsie, qui concerne 600 000 personnes en France. En affinant le diagnostic et le suivi, la solution de NaoX vise à orienter les patients vers les bons traitements. « La technologie de l'électroencéphalogramme avait peu évolué depuis un siècle. L'avantage de notre solution est de pouvoir accéder à la donnée sur une longue durée tout en facilitant la vie du patient. Notre solution simplifie aussi le travail des médecins : l'information physiologique est transmise des écouteurs au smartphone du patient puis aux médecins lors d'un rendez-vous physique, ou via une connexion sécurisée. Nos algorithmes d'intelligence artificielle assistent le médecin dans la lecture de ces grands volumes de données », explique Hugo Dinh, président directeur général de NaoX.
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La levée de fonds de NaoX coïncide avec la signature d'un partenariat avec l'Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, référence européenne en neurologie, en vue de l'organisation d'un essai clinique qui devrait démarrer d'ici fin 2022 auprès de 50 patients. « Ce projet de recherche révolutionne les conditions de réalisation de l'EEG et ouvre de nouveaux champs d'analyse des données pour le diagnostic et le suivi des malades », souligne le Dr Gilles Huberfeld, neurologue et chercheur à l'Hôpital Fondation Rothschild. « Si les résultats sont concluants, le marquage CE et la commercialisation pourraient s'envisager dès fin 2023 en Europe et aux Etats-Unis », précise Hugo Dinh. Dans l'immédiat, les effectifs de NaoX devraient doubler d'ici la fin de l'année à une vingtaine de personnes. Le business model de NaoX repose sur un remboursement à l'acte par la sécurité sociale et les complémentaires santé. « Notre technologie ouvre le champ des possibles dans le domaine des neurosciences. La médecine personnalisée, prédictive et « hors-mur », est enfin un objectif accessible car elle nécessite de rentrer dans la vie quotidienne des patients, ce que permet la solution NaoX », déclare Michel Le Van Quyen, responsable scientifique chez NaoX. « Hugo Dinh, le fondateur, a réussi à s'entourer et faire travailler ensemble des experts d'univers différents. Nous avons été impressionnés par leurs réalisations et leur accès à des bases de données neurologiques uniques qui permettront d'adresser des besoins médicaux forts. Nous sommes ravis de participer à cette aventure qui aura un impact tant sur la collecte de données de grade médical en conditions de vie réelle que sur l'analyse de ces dernières pour améliorer la prévention, le suivi et le diagnostic des patients », souligne Amine Marouf, investisseur chez Kurma Partners. « En réussissant à combiner miniaturisation et qualité du signal, NaoX transforme un objet du quotidien de plus en plus répandu en un véritable dispositif de mesure de l'activité cérébrale. Elle donne ainsi accès à des données de vie réelle enregistrées sur des périodes relativement longues jusqu'alors inaccessibles. Nous sommes ravis d'accompagner Hugo et ses équipes dans leurs ambitions de développement », déclare So-Yeon Koo, investisseuse du Fonds Patient Autonome. « Nous sommes très heureux d'accompagner cette équipe qui allie expertise hardware, software et clinique. Ce premier proof of concept dans l'épilepsie peut ouvrir la porte à de nombreuses applications potentielles. Cet investissement s'inscrit totalement dans notre stratégie Santé Digitale démarrée il y a 4 ans », complète François Premel-Cabic, investisseur chez BNP Paribas Développement.