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Une étude de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) révèle que 150.000 particuliers ont profité de la baisse du cours des actions pour faire leurs premiers investissements en bourse. Leur profil est différent de celui des boursicoteurs traditionnels.
La violente baisse des marchés financiers liée à la crise du coronavirus a eu un effet de déclencheur chez de nombreux particuliers. Selon une analyse de l'AMF, 150.000 personnes ont saisi l'occasion de cette baisse des cours pour acheter leurs premières actions sur le SBF 120 (le marché financier regroupant les 120 plus grandes entreprises européennes). Entre le 24 février (début de la baisse du marché) et le 3 avril, « les achats d'actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 par rapport à la période équivalente en 2019 », explique le gendarme de la bourse. Au total, 580 000 particuliers ont investi en bourse. Ces nouveaux investisseurs ont représenté « près de 30% des particuliers acheteurs d'actions, et 20% des montants investis ». Ce phénomène est en radicale rupture avec la tendance observée l'année dernière. Malgré le succès de l'introduction en bourse de la Française des Jeux, qui avait attiré 340.000 particuliers inactifs sur les marchés boursiers sur les 500.000 investisseurs, les Français avaient au contraire massivement revendu leurs titres (-5,9 milliards d'euros sur l'année).
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L'opportunité de la baisse des marchés a surtout été l'occasion pour les particuliers les plus jeunes d'entrer sur les marchés boursiers. Selon l'AMF, ils ont « entre 10 et 15 ans de moins que les investisseurs habituels sur actions françaises ». Cette tendance est encore plus forte chez les courtiers en ligne, dont la clientèle est traditionnellement plus jeune que celle des banques. Les nouveaux investisseurs y ont en moyenne moins de 40 ans. Ces nouveaux profils d'investisseurs misent également moins que les boursicoteurs traditionnels : environ 2500 euros, contre 5000 euros pour les habitués. Cette mise plus réduite leur a permis d'acheter moins de titres : seulement 2,8 en moyenne, contre 3,8. Enfin, l'autorité constate que ce mouvement d'investissement n'est pour le moment pas opportuniste : seuls 10% ont acheté des actions pour les revendre immédiatement aux premières remontées des cours. Depuis le 18 mars, jour pendant lequel le CAC40 a atteint son point le plus bas, les actions françaises ont progressé de plus de 15%.
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