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Par Guy Parent, Responsable France de Vanguard. - La pandémie mondiale de Covid-19 a donné lieu à des niveaux élevés de volatilité des marchés au premier semestre 2020. Les marchés boursiers américains ont atteint un sommet le 19 février ; ont chuté de 34 % au cours des semaines suivantes, ont atteint leur point le plus bas le 23 mars ; puis ont augmenté de 36 % jusqu'à la fin mai1. Les confinements associés ont provoqué la plus forte et la plus profonde contraction économique à court terme de l'histoire moderne2. Comment les investisseurs qui épargnent à long terme doivent-ils réagir à ces conditions ?
Les lignes directrices générales de Vanguard en matière d'investissement ont toujours été de se concentrer sur les éléments qui peuvent être contrôlés. Il est facile de se laisser prendre au jeu de ce qui se passe sur les marchés, dans l'économie, dans les évaluations des gestionnaires ou dans les performances d'un titre ou d'une stratégie spécifique. Cela peut conduire les investisseurs à négliger des principes fondamentaux d'investissement durables, tels que la définition d'objectifs d'investissement clairs et adaptés ; le fait d'avoir une allocation en actifs appropriée en faisant appel à des fonds largement diversifiés ; la minimisation des coûts ; et le maintien d'une perspective et d'une discipline à long terme. Comprendre la question des coûts. C'est un rappel utile que plus les coûts sont bas, plus la part du rendement d'un investissement qu'un investisseur peut conserver est importante. Et l'effet est amplifié lorsque l'on prend en considération le cumul des rendements. Les investissements indexés peuvent être un outil utile pour le contrôle des coûts, dans la mesure où les fonds indiciels peuvent offrir des coûts parmi les plus bas du secteur de l'investissement3. Il peut être difficile pour les investisseurs de résister à la tentation de modifier leurs portefeuilles — surtout lorsque les marchés connaissent des évolutions en dents de scie aussi inhabituelles que celles liées au Covid-19. Dans le cadre d'une étude examinant le comportement d'un petit sous-ensemble d'investisseurs de Vanguard basés aux États-Unis durant les récents bouleversements des marchés4, il est intéressant de noter ce qui est arrivé à la très petite minorité — moins de 0,5 % d'entre eux ont paniqué et ont effectué des opérations pour obtenir un portefeuille uniquement en numéraire entre le 19 février et le 31 mai. Notre étude a calculé la différence entre les rendements qu'ils ont obtenus en passant aux liquidités et les rendements qu'ils auraient obtenus s'ils avaient laissé leurs portefeuilles dans leur composition d'avant la panique. Elle a montré que plus de 80 % de ceux qui ont paniqué et vendu leurs actions pour détenir des liquidités auraient mieux fait de conserver les portefeuilles qu'ils détenaient au 18 février 2020.
Ménages autogérés de Vanguard qui ont effectué des opérations et conservé un portefeuille à 100 % en liquidités entre le 19 février 2020 et le 31 mai 2020. Les opérations effectuées en réponse à la volatilité des marchés nécessitent de prendre deux décisions de timing correctes : quand quitter les marchés et quand y retourner. Un certain nombre d'études se sont penchées sur les difficultés à trouver le bon moment3. Les résultats sont décourageants pour les partisans du market-timing. Les investisseurs doivent tenir compte de ces leçons, car il est peu probable que le second semestre de cette année soit exempt de volatilité.
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Une autre étude5 a examiné l'évolution du patrimoine des ménages des investisseurs américains de Vanguard au premier trimestre 2020. Comme nous nous y attendions, l'évolution du patrimoine a varié en fonction des allocations sous-jacentes en actions. Sans surprise, les ménages sans allocation en actions n'ont globalement pas vu leur patrimoine changer. À l'autre extrême, les investisseurs ayant des allocations en actions ont vu leur patrimoine diminuer de 20 %, soit un niveau presque identique au rendement de l'indice S & P 500. Lorsque la durée a été prolongée pour couvrir la période d'un an ayant pris fin le 31 mars 2020, les baisses étaient plus modestes. En l'élargissant à trois ans, presque tous les investisseurs ont vu leur patrimoine augmenter ; un portefeuille hypothétique équilibré à 70/30, comprenant 70 % d'actions et 30 % d'obligations aurait progressé de 12,4 % sur la période de trois ans ayant pris fin le 31 mars 20205. L'étude suggère que les investisseurs devraient adopter une vision à long terme en réfléchissant aux chocs du marché et au patrimoine qu'ils détiennent dans leur portefeuille. L'accroissement de la durée peut apporter la tranquillité d'esprit nécessaire pour éviter de réagir de manière excessive face à des événements à court terme, notamment ceux qui sont associés à la pandémie actuelle.
1 Selon les mesures du S & P 500. 2 Voir l'étude Vanguard de 2020 intitulée Vanguard Economic and Outlook 2020 Midyear Update : Forecasting in the Time of Coronavirus, disponible sur le site vanguard.com. 3 Vanguard's Principles for Investing Success, juin 2020 4 Les investisseurs paniqués qui sont passés aux liquidités : Volatilité du marché liée au coronavirus 30.07 2020 5 Variations du patrimoine des investisseurs américains pendant la volatilité du marché liée au coronavirus : Accroissement de la durée. Vanguard 05/11/2020
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