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Des milliards de dollars de contrats, un leadership sur la technologie spatiale, une exposition médiatique importante... L'engouement des investisseurs pour SpaceX ne faiblit pas, mais son absence de cotation empêche tout achat d'actions pour le grand public. Pourtant, un fonds méconnu, XOVR, propose désormais un accès indirect à l'une des entreprises les plus valorisées du monde.
SpaceX, fondé par Elon Musk en 2002, est devenu un géant de l’industrie spatiale, révolutionnant le secteur avec ses fusées réutilisables et ses missions pour la NASA, tout en poursuivant son rêve ultime : coloniser Mars. Avec une valorisation atteignant 350 milliards de dollars, l’entreprise figure parmi les plus convoitées du monde technologique, bien qu’elle reste fermée aux investisseurs individuels.Contrairement à d’autres géants de la tech, SpaceX ne prévoit pas d’entrer en bourse de sitôt, une décision qui suit une tendance grandissante : éviter la pression des marchés et les lourdeurs réglementaires pour privilégier une croissance maîtrisée. Résultat, seuls les fonds d’investissement et les grandes institutions peuvent profiter de son ascension, tandis que le grand public reste sur la touche.Cette situation alimente une frustration palpable sur les forums financiers et les réseaux sociaux, où la demande pour un moyen d’investir dans SpaceX ne cesse de croître. Jusqu’ici, seuls quelques véhicules privés permettaient aux plus fortunés d’y accéder, mais un acteur inattendu, un ETF encore méconnu, pourrait bien rebattre les cartes.
L’ERShares Private-Public Crossover ETF (XOVR) est un fonds coté en bourse qui marque par une approche hybride : il investit à la fois dans des entreprises cotées et non cotées. Créé il y a sept ans, il a récemment ajusté sa stratégie pour inclure des sociétés privées, un virage qui lui a permis d’acquérir des actions de SpaceX.L’achat a été réalisé en décembre via un véhicule d’investissement spécialement conçu pour l’opération, dont les détails restent confidentiels. Selon CFRA Research, XOVR est à ce jour le seul ETF américain à détenir une participation dans SpaceX, un atout qui n’a pas échappé aux investisseurs. En quelques semaines, le fonds a enregistré 120 millions de dollars d’entrées nettes, portant ses actifs sous gestion à 250 millions de dollars, un record depuis sa création.Désormais, SpaceX représente 10 % du portefeuille de XOVR, faisant de l’entreprise sa plus grande participation privée. Ce poids pourrait cependant évoluer en fonction des entrées de capitaux et des ajustements du fonds. La réglementation de la SEC impose en effet aux ETF ouverts de limiter leurs actifs illiquides à 15 %, une contrainte qui encadre strictement la marge de manuvre de XOVR.
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Pour les investisseurs cherchant un moyen d’accéder à SpaceX via le marché boursier, XOVR apparaît comme l’une des rares options disponibles. L’intérêt du grand public pour cette opportunité se reflète dans la multiplication des petits ordres d’achat et les discussions animées sur des plateformes comme Reddit.Cependant, plusieurs inconnues émergent. D’abord, la valorisation des actions SpaceX détenues par le fonds : contrairement aux entreprises cotées, les sociétés privées n’ont pas de prix de marché en temps réel, et XOVR n’a pas précisé sa méthodologie d’évaluation, ce qui peut influencer la valeur des parts de l’ETF. Ensuite, le risque de dilution : si le fonds continue d’attirer des capitaux sans augmenter sa position dans SpaceX, le poids de cette dernière dans le portefeuille diminuera, ce qui pourrait décevoir les investisseurs misant avant tout sur cette exposition. Enfin, la présence d’actifs illiquides dans un ETF peut engendrer des primes ou des décotes par rapport à la valeur réelle du portefeuille, avec des conséquences potentiellement défavorables pour les détenteurs de parts.Malgré ces incertitudes, Joel Shulman, gestionnaire du fonds, a assuré que XOVR n’envisageait pas de vendre ses actions SpaceX et pourrait même renforcer sa position. Un signal encourageant pour les investisseurs souhaitant une exposition durable à l’entreprise d’Elon Musk. A suire, donc.
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