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STMicroelectronics : pourquoi l'action peine à se relever

Le vent tourne pour STMicroelectronics (STM). L'entreprise franco-italienne, acteur clé des semi-conducteurs, a récemment révisé à la baisse ses objectifs financiers pour 2025-2027, reportant ses ambitions à 2030. Cette annonce intervient dans un contexte de ralentissement marqué du marché industriel et automobile, deux segments clés pour STM. Pour les investisseurs, la prudence est de mise.

STMicroelectronics : pourquoi l'action peine à se relever
Temps de lecture : 2 minute(s) - Par La rédaction | Mis à jour le 20-03-2025 17:53 | Publié le 20-03-2025 17:43 Photo : STMicroelectronics 

Des résultats trimestriels dans le rouge et des perspectives inquiétantes

Lors de son Capital Market Day en 2022, STMicroelectronics tablait sur un chiffre d’affaires dépassant 20 milliards de dollars entre 2025 et 2027, avec des marges brutes et EBIT respectivement de 50 % et 30 %. Désormais, la société vise 18 milliards de dollars de revenus en 2027-2028, un chiffre qui reste supérieur aux prévisions des analystes, bien que les marges attendues restent inchangées.

Le ralentissement des ventes a lourdement pesé sur la valorisation de l’entreprise. L'action STMicroelectronics affiche une chute de près de 43 % en un an, accentuée par la dernière mise à jour de ses perspectives financières. Pour le premier trimestre 2025, l’entreprise anticipe une nouvelle baisse de chiffre d’affaires, en raison d’un affaiblissement de la demande et d’un effet calendaire défavorable.

Le dernier bilan trimestriel n’a fait que confirmer les difficultés : un chiffre d'affaires annuel en recul de 23,2 %, à 13,27 milliards de dollars, et une marge opérationnelle réduite de moitié, tombant à 12,6 % (vs 26,7%). Le quatrième trimestre 2024 a été particulièrement éprouvant, avec une contraction des revenus de 22,4 % sur un an et une marge brute ramenée à 37,7 %, contre 45,5 % en 2023. Le PDG Jean-Marc Chery a reconnu que 2024 avait été « l'une des pires années depuis plusieurs décennies Â» pour les secteurs desservis par l’entreprise Â», justifiant ainsi le report de son objectif des 20 milliards de dollars de revenus à 2030. Cette annonce avait immédiatement entraîné une baisse du cours de l’action. Les résultats ont par ailleurs plombé le bénéfice net de BPIfrance, actionnaire de la société.

Pour le premier trimestre 2025, la prévision de l'entreprise s'établit à un chiffre d'affaires « en baisse de 27,6% en variation annuelle et en baisse de 24,4% en variation séquentielle, et une marge brute attendue à environ 33,8%, impactée par environ 500 points de base de charges liées aux capacités non utilisées Â».

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Un contexte sectoriel et géopolitique délétère

Le contexte sectoriel n'arrange rien à la situation de STMicroelectronics. L'industrie des semi-conducteurs connaît actuellement une phase de correction des stocks, particulièrement marquée dans le secteur industriel. De plus, le ralentissement du marché automobile européen, un segment clé pour l'entreprise, pèse lourdement sur ses performances.

STM ajuste également son modèle financier en réduisant ses dépenses d’investissement pour la période 2025-2027, cherchant ainsi à préserver ses flux de trésorerie dans un environnement plus incertain. Malgré ces efforts, l’entreprise fait face à plusieurs vents contraires :

- Une baisse prolongée du marché automobile, secteur où STM avait misé sur une montée en puissance du carbure de silicium (SiC), un composant clé des véhicules électriques,
- Les tensions persistantes entre Washington et Pékin sur les exportations technologiques, et la concurrence agressive des fondeurs taïwanais et sud-coréens, mieux positionnés sur les puces avancées,
- Une pression continue sur les marges, accentuée par la sous-utilisation des capacités de production et une dynamique de prix défavorable,
- Des stocks élevés, pesant sur la flexibilité de l’entreprise et retardant la reprise.

La société a également subi un double effet ciseau : coûts de production en hausse (notamment sur l'énergie) et congestion des chaînes logistiques.

Pour le sort de l'action, la communauté financière reste partagée. Barclays et Oddo BHF ont révisé leurs cibles à la baisse (25€ et 23€). Le consensus s'établit quant à lui autour de 24,6 euros, soit un peu au-dessus du cours actuel.


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