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Small caps : la classe d’actifs à surpondérer en 2025 ?

Boudées par les investisseurs durant la dernière décennie, les planètes semblent s'aligner à nouveau les « small caps ». Une situation qui pourrait militer en faveur d'une surpondération progressive dans les portefeuilles boursiers des investisseurs. Alors, on fonce maintenant ou on attend ?

Article extrait du magazine print Idéal Investisseur n°2.

Small caps : la classe d’actifs à surpondérer en 2025 ?
Temps de lecture : 3 minute(s) - Par Nathan d'Ercole | Publié le 27-02-2025 09:00  Photo : Shutterstock 
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Small caps : une opportunité historique ?

Les investisseurs qui suivent assidûment la Bourse l’ont sans doute remarqué : les small caps (actions de sociétés dont la capitalisation est comprise entre 300 millions et 2 milliards d’euros) sont encore « dans les choux » (sous-performance et sous-évaluation chroniques face aux grands indices de leur zone géographique). Cependant, il y a des chances que cette situation un peu morose ne soit plus que de courte durée.
En effet, on constate à ce jour le retour de signes de vie timides… si bien que les gérants de la place spécialisés en « moyennes et petites capitalisations » gagnent peu à peu en enthousiasme. D’ailleurs, Pierrick Bauchet d’Imocap Gestion (gérant du fonds Quadrige France Small Caps C) nous parlait déjà en novembre dernier d’une véritable opportunité tactique sur ce segment de la cote.
Pourquoi ?
Les raisons sont nombreuses, mais s’il fallait ne retenir qu’une seule chose, c’est la valorisation des indices small caps mondiaux par rapport aux grands indices (exemple : MSCI World Small Caps vs MSCI World). Pour faire court : si l’on prend une perspective historique, les small caps ont gravement sous-performé pendant plus de 10 ans et ont rarement été aussi peu chères par rapport aux autres types d’actions (notamment les large caps). Elles ont donc théoriquement accumulé un potentiel de croissance qui interpelle.
Retour prochain à la moyenne historique ou atonie qui joue les prolongations ? That’s the question.

Prendre de la hauteur : connaître le potentiel des small caps sur le très long terme

Cette classe d’actifs présente-t-elle en soi un intérêt pour la diversification de son portefeuille boursier (sans considération pour le market timing) ?
La réponse est un grand oui. Tout d’abord, ces sociétés sont souvent vantées pour leur capacité à attaquer des marchés de niche avec agilité, ainsi que pour leur potentiel de croissance. Il est également possible de trouver beaucoup de belles valeurs dont les intérêts entre management et actionnariat s’alignent assez bien (beaucoup de valeurs « familiales »), ce qui peut limiter les risques qu’une gouvernance court-termiste et myope ne s’impose. Enfin, les small caps sont beaucoup plus exposées que les autres aux phénomènes de fusion-acquisition, une situation qui permet parfois aux investisseurs de vendre leur(s) ligne(s) avec des primes qui atteignent plus de 50 % (en fonction de l’offre de reprise). Plutôt alléchant, non ?
Voici sans doute l’argument massue de l’investisseur « bon père de famille » : une étude Morningstar indiquait en 2020 que, depuis 1926, les small caps américaines avaient crû de 11,8 % par an (rendement annuel composé), contre 10,1 % pour les large caps. Si l’on en croit les données historiques, il pourrait donc s’agir d’une classe d’actifs qui présente, à très long terme, un profil de rendement plus attractif que les large caps (sans considération pour le risque).

La contrepartie de tout cela, c’est bien sûr la volatilité : le segment des small caps est bien plus « sportif » que celui des large caps. Lorsque l’on décide de s’exposer à cette classe d’actifs, il faut non seulement avoir le cur bien accroché, mais aussi être très sélectif. Et surtout c’est toujours la même musique s’engager dans une optique de long terme !

S'exposer méthodiquement aux small caps : trucs et astuces

Pour les férus d’analyse financière et de stock picking, l’univers des small caps constitue un terrain de chasse particulièrement stimulant. Cependant, ce sentiment doit être contrebalancé par la forte volatilité, qui peut s’avérer difficile à gérer. Investir directement dans des titres de small caps n’est donc pas particulièrement recommandé aux débutants, souvent moins expérimentés pour analyser objectivement les valeurs et plus sensibles émotionnellement aux mouvements brusques du marché (les fameux effets « portes de saloon »).
Sans un processus de sélection pragmatique et rigoureux, l’investisseur risque de se laisser séduire par des actions à la mode mais sans réel intérêt, comme ces entreprises qui promettent de « réinventer l’eau chaude » mais qui finissent par diluer la valeur des actions avec des augmentations de capital successives. Pour les connaisseurs, le compartiment C d’Euronext Paris regorge de ce type de valeurs.
Pour ceux qui préfèrent éviter de sélectionner eux-mêmes leurs titres, il est possible de se tourner vers un ou plusieurs ETFs qui répliquent les performances d’indices small caps (CAC Small 90, MSCI Small Caps, etc.). Amundi propose même un ETF éligible au PEA, permettant une exposition au Russell 2000 (réplication synthétique), l’indice de référence des small caps américaines.
Pour les investisseurs aguerris, des stratégies simples mais efficaces peuvent être adoptées telles que privilégier des entreprises qui opèrent dans des niches à fort potentiel de croissance, qui sont numéro 1 mondial de leur secteur et qui ont un ROCE (retour sur capitaux employés) supérieur à leur CMPC (coût moyen pondéré du capital).
Pour les investisseurs débutants, il reste plus prudent d’investir via des ETFs exposés aux grands indices small caps européens ou américains. Une autre option consiste à faire confiance à des gérants de fonds actifs reconnus. En France, des noms comme William Higgons (Indépendance Small AM) ou Pierrick Bauchet (Quadrige France Small AM) sont des références. Les small caps sont connues pour être une classe d’actifs où la gestion active (par opposition à la gestion passive) a, selon les données historiques, plus de chances de surperformer, notamment par rapport aux large caps.

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A propos de l'auteur
Certifié AMF et AMF Finance Durable, Nathan D'Ercole est spécialisé en finance, épargne et patrimoine.