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Peu connus du public, ces instruments financiers sont incontournables pour beaucoup de professionnels du patrimoine. Leur attractivité, portée par de potentiels rendements élevés, est cependant contrebalancée par leur complexité.
Les fonds à formule sont des instruments financiers qui combinent plusieurs types d'actifs : actions, obligations, produits dérivés, etc. Ils fonctionnent selon une formule prédéfinie, qui détermine à l'avance les scénarios de remboursement en fonction de l'évolution de sous-jacents (indices boursiers, taux d’intérêt...). À la clé, des promesses de rendement de l’ordre de 7 à 9 % pour un capital protégé jusqu’à un certain seuil de baisse (plutôt 4% pour un capital garanti) et une maturité à échéance maximale de 7 à 10 ans. « Ces produits permettent de profiter du potentiel d’un actif sous-jacent, tout en calibrant le risque avec une protection partielle ou totale du capital », résume Caroline Delangle, responsable Cross asset solutions chez Federal Finance Gestion.Parmi les mécanismes les plus utilisés, les « autocalls ». « Ils permettent de raccourcir la maturité dès que les conditions de la formule sont remplies. Le client est alors remboursé de son capital, auquel s’ajoute le gain pour la période. Autre atout, un grand nombre de ces produits comporte un effet mémoire sur les gains à percevoir permettant de récupérer l'intégralité des gains sur toutes les années durant lesquelles les produits ont été en vie », détaille Pauline Hampartzounian, directrice produits structurés chez Cyrus.
Derrière une apparente fluidité, une machine complexe. Les fluctuations des taux d’intérêt ont par exemple un impact important sur la structuration de ces produits. Durant la période des taux bas, ils étaient surtout orientés vers les actions, capitalisant sur la volatilité des marchés pour générer du rendement. Avec la hausse des taux, ils ont progressivement intégré davantage d’obligations, offrant des rendements attractifs et souvent une garantie complète du capital. Bilan : un succès fulgurant jusqu’au 1er trimestre 2024, période durant laquelle ils ont représenté 40 % de la collecte des professionnels du patrimoine sur les unités de compte en assurances-vie, selon L’Observatoire du conseil financier indépendant de Nortia. « L’an dernier, environ 40 milliards d’euros de produits structurés ont été traités en France. C’est la troisième classe d’actifs préférée des investisseurs, après le monétaire et l’obligataire », confirme Pauline Hampartzounian. Depuis quelques mois, les modèles mixtes sont plus nombreux, avec une protection du capital jusqu’à un certain plancher de baisse : la part des produits structurés dans les investissements en assurance-vie a ainsi été réduite de moitié au printemps. Mais ils continuent de représenter 50% de la collecte des professionnels sur les comptes-titres. « En 2023, c’était le retour de la simplicité sur le marché et désormais, c’est le retour de l’ingénierie », résume Caroline Delangle.
Les conclusions de la dernière étude effectuée par le régulateur, publiées en 2020, se voulaient rassurantes : les performances brutes des produits structurés étaient alors « très largement positives dans la plupart des cas ». Il n’empêche : la diversité des mécanismes utilisés fait qu’ils sont difficilement compréhensibles pour un public non averti. La complexité des formules, la qualité des sous-jacents et la limitation du potentiel de gains (notamment par des frais parfois élevés) sont souvent critiquées par leurs détracteurs. De même, certains investisseurs peuvent ne pas saisir pleinement les conditions de performance des sous-jacents et oublier qu’un risque de perte en capital existe. La popularité croissante de ces supports a ainsi mené l’Autorité des Marchés financiers et l’ACPR à mettre en place cet été un groupe de travail pour s'assurer que les épargnants comprennent bien ces enjeux.Si les produits structurés ne conviennent pas à tout le monde, les investisseurs prêts à les appréhender peuvent constituer un outil puissant pour équilibrer rendement et sécurité, notamment dans le cadre d’une gestion privée et d’une forte diversification.
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Quand on pense à toute la complexité derrière ce genre de produit, ca me fait dire que soit on se fait vraiment entuber sur les autres produits financiers, soit il y a des mécanismes qui font un peu peur derrière. C'est un peu comme une recette dont on ne voudrait pas nous donner tous les ingrédients.
Je suis très gêné par cet article élogieux, et en particulier la citation de l'AMF. Elle dit bien que les performances sont "très largement positives dans la plupart des cas" mais précise bien que c'est dans l'absolu, et que cette performance est très inférieure à celle qu'un investisseur peut attendre au vu du placement. Je cite : seuls « 57 % des volumes commercialisés affichent une performance réelle positive ». « Il apparaît ainsi que 43 % des produits indexés sur les marchés actions (représentant un peu plus de la moitié des volumes commercialisés) surperformeraient un fonds répliquant le CAC 40. Cette part tombe à 21 % (30 % des volumes) lorsque les performances sont comparées à celles d’un fonds répliquant le CAC 40 dividendes réinvestis. »
La conclusion de l'AMF est donc l'exact opposé de celle que vous indiquez ici.
Merci pour les précisions ! Cela dit je ne trouve pas l'article soit super positif : le dernier paragraphe dit bien que c'est super compliqué à comprendre et risqué, que certains frais sont aberrants... Perso ça ne me donne pas très envie
Trop compliqué = trop risqué = qu'est-ce que ça cache = pas pour moi
C'est normal qu'on ne comprenne rien ? Si 57 % ont des performances positives, c'est que c'est positif ? Mais finalement c'est que 21 % qui performent au-dessus de ceux qui performent ? Je suis perdu !